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Memento mori : « Rappelez-vous qu'il faut mourir. » C'est par cette phrase, aussi laconique que désagréable, qu'un mauvais plaisant (ou un malade mental ?) importune à intervalles réguliers, lors de coups de téléphone anonymes, plusieurs personnes âgées appartenant à la meilleure société londonienne. La police semble impuissante à découvrir le coupable, et peu à peu la tension monte, car plusieurs des personnes qui ont reçu ces appels meurent effectivement -ce qui, vu leur âge, n'est pas tout à fait illogique.
Qui dit décès dit héritage, et certains héritages suscitent des convoitises, en particulier celui de Lisa Brooke, qui a connu une vie sentimentale particulièrement agitée avant de léguer la totalité de sa fortune à sa gouvernante, l'inquiétante Mme Pettigrew. Une autre gouvernante, Mlle Taylor, qui a passé de longues années au service de la célèbre romancière Charmian Colston, termine ses jours dans un hôpital, entourée de malades souvent fort pittoresques, et si elle reçoit de fréquentes visites, c'est qu'elle semble détenir bien des secrets.
Publié à la fin des années cinquante, Memento Moti est sans aucun doute le livre le plus humoristique qui ait jamais été écrit sut la mort et les tourments du grand âge.
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Kéba-Dabo avait pour tâche, en son ministère, de procéder aux désencombrements humains, soit : éloigner les mendiants de la Ville en ces temps où le tourisme, qui prenait son essor, aurait pu s'en trouver dérangé. Et son chef, Mour-Ndiaye, a encore insisté: cette fois, il n'en veut plus un seul dans les rues; et ainsi fut fait.Mais les mendiants sont humains, et le jour où, écrasés par les humiliations, ils décident de se mettre en grève, de ne plus mendier, c'est toute la vie sociale du pays qui s'en trouve bouleversée. À qui adresser ses prières? À qui faire ces dons qui doivent amener la réussite?Avec humour, avec gravité aussi, Aminata Sow Fall dénonce dans ce roman les travers des puissants et donne un visage aux éternels humbles, du Sénégal ou d'ailleurs.
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Après une existence bien réglée et plutôt solitaire, Félix Raminet, professeur de Droit, tout juste retraité, vient d'obtenir brillamment son permis de conduire. Follement épris de liberté, il saute dans sa voiture neuve et quitte Paris pour Saint-Malo. Le Destin l'attend sur une aire d'autoroute : Jane, une jeune Américaine, généreuse, libre de corps et d'esprit, va changer irrémédiablement le cours de sa vie.
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En 1922, après le succès de ses premiers grands reportages, Albert Londres part pour la Chine : quatre cents millions d'habitants sous le joug des seigneurs de la guerre, des mercenaires, des bandits, dirigés tout à la fois par un président de la République et par un empereur. Le reporter va de surprise en surprise : jeu, pirates, trafics de toutes sortes, désorganisation générale, la Chine semble alors en proie à une véritable folie. Avec son style haut en couleurs, ses questions de candide et son goût de l'anecdote, Albert Londres nous livre une fois de plus un reportage truculent au ton très libre.
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Botchan, le petit maître créé en 1906 par Sôseki, est aussi célèbre dans la littérature japonaise que Cosette pour nous, ou Tom Sawyer pour les Américains. Ce jeune professeur frais émoulu de Tôkyô, en butte, dans un collège de province, aux tracasseries de ses élèves et aux manoeuvres de ses collègues, est le personnage central d'une savoureuse galerie de portraits, d'un conte moral plein de vigueur, où se mêlent le grotesque caustique et une étonnante âpreté de ton.
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Dans la chine impériale, le milliardaire kin-fo qui s'aprêtait à épouser la belle lé-ou se trouve soudain ruiné.
Souscrivant une assurance-vie au bénéfice de sa fiancée, il fait jurer à son meilleur ami, le philosophe wang, qu'il le tuera sous deux mois. or à peine wang a-t-il disparu pour tenir sa parole et perpétrer son forfait, que kin-fo se découvre riche à nouveau ! s'ensuivent soixante jours de cavale dans toute la chine, le milliardaire, veillé par deux agents américains de l'assurance, tentant d'échapper au serment inviolable qui met sa vie en péril.
Ce roman haletant met en lumière l'exceptionnel talent de conteur de jules verne, tant par son style, riche, clair, que par son intrigue et son goût pour les progrès de la science.
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L'adolescence, la jeunesse sont les armes les plus dangereuses et les plus inoffensives des villes.
Becky et flora, moïra, missie, anabelle, nancy, judith, niki, rebecca, clémentine, voici quelques silhouettes, regards, corps qui vibrent dans ce roman, dans les bars, les appartements, les répétitions d'une pièce de théâtre. ils y seront tour à tour le chasseur ou la proie, mais toujours au coeur même d'une séduction vécue comme une chasse.
Dans un port-au-prince qui ressemblait à n'importe quelle ville américaine, ni plus ni moins exotique, la jeunesse aux dents longues expérimente le désir.
La sensualité permet toutes les transgressions, que le noir s'associe au blanc, que la riche désire le pauvre.
Avec son style si personnel fait d'ironie mordante, de poésie, dany laferrière signe ici une nouvelle toile, le vaste tableau - aux couleurs dites naïves des peintres haïtiens - qui va de la traque amoureuse à la dévoration orgasmique.
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Le Charme des après-midi sans fin, sans doute le livre de Dany Laferrière le plus autobiographique, nous conte une jeunesse haïtienne en une succession de brefs tableaux sur le cours des jours à Petit-Goâve.
Manifeste d'amour adressé par l'auteur à Da, la grand-mère qui l'a élevé, mais aussi, sur fond de crise politique haïtienne, roman initiatique de l'adolescence, ce livre nous émeut par sa tendresse et sa justesse. " Les mères passent leur temps à venir voir si leur fille n'est pas dans les parages du port. Comme toujours, les mères n'ont aucune idée de la façon dont cela se passe. Car si un type veut embrasser une fille, tu peux être sûr qu'il ne restera pas sur le port avec elle.
Mais les mères n'ont aucune idée de la réalité. " Par l'auteur de Pays sans chapeau et de Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer.
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En 1672, Guillaume d'Orange prend le pouvoir en Hollande, profitant du massacre par le peuple des frères Jean et Corneille de Witt, accusés de tractations secrètes avec la France. Accusé à tort de trahison et condamné, le jeune Cornélius van Baerle (filleul de Corneille de Witt), continue de se livrer à sa passion des tulipes en essayant de créer une tulipe noire, dont la découverte sera récompensée par un prix de la société horticole de Harlem. Cet épisode tragique de la vie politique hollandaise sert de base à l'aventure de Cornélius, qui, depuis sa prison, va connaître deux histoires d'amour : l'une avec sa tulipe noire, supplantée petit à petit par celle avec Rosa, la fille de son geôlier. Extrêmement célèbre, ce remarquable ouvrage écrit en 1850 est considéré comme un récit à part dans l'oeuvre de Dumas.
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En 1927, Albert Londres embarque pour un périple de quatre mois dans les colonies françaises d'Afrique.
Il a déjà écrit quelques articles sur les "petits Blancs" de Dakar, mais s'engage cette fois dans une enquête d'envergure sur les pratiques des colons usagers du "moteur à bananes". Il en rapporte un récit virulent, caustique, dont le lecteur sort tour à tour réjoui et atterré, dénonçant les milliers de morts survenues au nom de l'exploitation des forêts et de la mise en valeur du territoire. Par la violence de ses dénonciations, Terre d'ébène suscitera furieuses polémiques et démentis violents.
"Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie", écrit Albert Londres.
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Au coeur de ce récit, il y a l'enfance.
Celle d'un petit garçon passant chez Da, sa grand-mère, et accompagné de la chaleureuse vigilance de ses tantes. Un peu de fièvre, et le voici privé de jeux avec ses camarades. Alors il reste sur la terrasse de bois, à côté de Da qui se balance dans le rocking-chair, avec toujours une tasse de café à portée de la main pour les passants et les voisins. Le long des lattes de bois, l'enfant regarde les fourmis, les gouttes de pluie marquant le sol, regarde et écoute les adultes s'occuper et parler, respire les odeurs de la vie.
Chronique des sensations enfantines, L'Odeur du café est un livre envoûtant, le récit d'un voyage au temps si fragile et si merveilleux de l'enfance.
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Récit autobiographique, Paradoxia se situe dans les milieux du sexe et de la drogue, au coeur de la culture underground new-yorkaise des années 70.
Lydia Lunch multiplie les scènes de débauche et de violence dans une permanente quête des paroxysmes. Guidée par la souffrance de l'inceste, elle s'offre à la jouissance des dangers physiques et moraux. Tout est expérimentable dans le sexe, surtout à l'aide de Smirnoff et de cocaïne, et c'est un jeu que de faire mal ou d'avoir mal. Jusqu'à chercher une limite ultime, la mort, approchée par les surdoses ou les braquages.
Un livre très cru par un personnage - au sens entier du terme - spectaculaire.
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Voici donc paris coupé en deux par un long mur, et la soldatesque soviétique qui quadrille la zone est appelle cette ville parij.
Dans la partie rouge, un agent des services de sécurité, bernard neuvil, a pour mission de surveiller la correspondance entre une violoniste, clara banine, et romain morvan, grand écrivain que l'on vient d'expulser vers l'ouest. cet agent ira jusqu'à s'introduire dans leur correspondance et s'identifier à sa " proie " ; c'est que morvan, dit-on, a laissé derrière lui le manuscrit d'un livre dangereux pour le numéro un.
Des buttes-chaumont à montmartre, neuvil traquera ce manuscrit tout en étant lui-même traqué, sans plus savoir dans quel camp il joue, s'il veut livrer ce manuscrit ou le sauver, aider la littérature ou la combattre. peut-être est-ce clara banine qui, en fin de compte, détient la clé de ces questions ?.
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Rien ne destinait la petite ville de travnik, résidence du vizir turc de la province occupée de bosnie, à entrer dans l'histoire.
Un coin de terre oublié où cohabitent, tant bien que mal, musulmans, catholiques, juifs et orthodoxes. a la faveur de l'épopée napoléonienne,un diplomate français, jean daville y est envoyé comme consul. voici le récit de son séjour - de 1806 à 1814 - l'occasion pour andri'c d'offrir un somptueux tableau de sa terre d'origine au moment où, pour la première fois, elle s'ouvre à l'occident. au carrefour du roman historique, du récit intimiste et de la description ethnographique, ce livre est aussi une réflexion sur les méfaits de l'intolérance et des rivalités entre communautés.
La chronique de travnik est considéré comme l'un des romans majeurs des littératures slaves contemporaines.
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Avec l'invasion de la mer (1905), jules verne annonce une immense transformation topographique et économique de l'afrique...
Et n'en décrit que le prélude, conscient des spoliations déjà provoquées et des bouleversements écologiques à craindre. dernier roman paru avant sa mort, ce texte, dont le héros est un jeune targui opposé aux " bienfaits de la colonisation française ", rappelle martin paz, une des premières oeuvres de verne (1852) où déjà un indien du pérou s'élevait contre la domination espagnole.
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Soviétique parmi les Soviétiques, ivrogne parmi les ivrognes, Ivan Laptiev ne se détacherait guère du commun des mortels d'URSS s'il n'était... Dieu, tout simplement. Il l'affirme haut et clair au début du récit, et, dès lors, ne va cesser de marcher sur les traces de son illustre prédécesseur : le Christ. Comme lui fondateur d'une nouvelle religion, Ivan Laptiev enseigne, prêche, use de paraboles et accomplit des miracles... Mais les temps ont changé et le héros vit à l'ère du communisme. Les miracles qu'il accomplit sont à la mesure de la société qui est la sienne : une société profondément apathique, matérialiste, une société au-delà des passions, donc du désespoir. Tragique et cocasse, poétique et trivial, tourmenté et limpide à l'extrême, athée raisonneur jusqu'à la moelle des os et spiritualiste jusqu'au tréfonds de l'âme, Zinoviev offre ici au lecteur une méditation d'une rare qualité. Traduit du russe par Anne Coldefy-Faucard
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Un ami anglais envoie un jour au narrateur un présent inattendu : un chiot venu d'Australie, Dingo.
Dérouté, puis emballé par l'allure étrange, la personnalité subtile et l'humanité de son chien, le narrateur apprend à se servir de lui comme d'un prisme à travers lequel il observe et juge ses concitoyens.
Occasion de savoureux tableaux de moeurs à la ville et à la campagne, empreints de l'habituelle et irrésistible méchanceté de Mirbeau, les aventures et mésaventures de Dingo et de son maître sont à la hauteur de l'esprit alerte, caustique et formidablement clairvoyant de l'auteur du Journal d'une femme de chambre et des Contes de la chaumière.
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Un petit fonctionnaire attend paisiblement la retraite, en écrasant le poisson qu'il pêche et en tyrannisant sa femme juste ce qu'il faut pour affirmer sa virilité.
Son seul espoir : la promotion sociale de la famille à travers son fils unique. que le projet de toute une vie, malgré compromissions et passe-droits, échoue devant le surgissement de la violence contemporaine, quelle sera sa réaction satire d'un milieu matériellement et intellectuellement étriqué, le récit, d'abord simple comédie de moeurs, s'achève dans un drame grinçant. un livre ironique et profond, à l'écriture duquel pasolini s'était beaucoup intéressé.
C'est avec ce premier roman, édité en 1976, dont mario monicelli a fait une célèbre adaptation cinématographique, que cerami a connu les faveurs du public.
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Le duel (1904) est un récit de la vie militaire, que kouprine entreprit en s'appuyant sur ses expériences acquises pendant ses sept années de service dans l'armée.
Dans une petite ville de province, romachov, un jeune sous-lieutenant, rêve d'une brillante carrière militaire. mais peu à peu la vie monotone du régiment l'avilit et l'exaspère. seul son amour sans espoir pour chourotchka, la femme belle et ambitieuse d'un autre officier, l'empêche d'abandonner la carrière militaire. un jour, le sous-lieutenant et le mari de chourotchka, tous deux ivres, se disputent et se provoquent en duel.
Chourotchka, pour donner le beau rôle à son mari qu'elle n'aime pourtant pas, va chez romachov et se donne à lui, en obtenant la promesse qu'il ne touchera pas son adversaire.
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La vie et la passion de Dodin-Bouffant, gourmet
Marcel Rouff
- Motifs
- Motifs Poche
- 11 Septembre 2003
- 9782842614522
Pour Dodin-Bouffant, ancien juriste raffiné, délicat et érudit, la vie s'organise autour de la cuisine et de la salle à manger, sanctuaires où ne sont admis que les quatre apôtres qui ont su passer avec succès toutes les épreuves du bien manger et du bien boire. En maître absolu, il règne sur la table des princes et sait, par la grâce d'une simple pot-au-feu, rédimer les âmes. Mais le paradis n'est pas sur cette terre, et, un jour maudit, meurt Eugénie Chatagne, la cuisinière fidèle, l'artiste inspirée capable de comprendre, suivre et prévenir les désirs les plus subtils du maître. Commence alors une quête éperdue de la perle des fourneaux qui sera digne de lui succéder
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1931.
Micheline a onze ans. ses parents divorcent et elle quitte paris pour un orphelinat religieux d'anvers. elle y restera dix ans, à la fois protégée et prisonnière. dans cet univers clos, figé, oú le temps ne peut se mesurer, une autre perception du monde va naître: la seule certitude est celle des choses. un bouton oublié entre deux lattes de parquet, une couronne de roses séchées au fond d'une armoire, la lumière qui traverse une verrière au long des saisons.
Quand micheline, libérée, sera jetée dans un monde en guerre, ce sera, définitivement, une absente qui quittera l'orphelinat.
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Le génie d'un roman est parfois mystérieux.
Est-ce l'écriture de son auteur, son thème, la richesse des personnages Il y a de tout cela assurément dans ce livre précieux, La Verrerie. L'apparente modestie du sujet et de ses protagonistes ne rend que plus fascinant le processus du roman. Le portrait de Bèba, cette femme qui se retrouve en charge d'une verrerie artisanale, affligée d'un mari dépressif et de deux vendeurs improductifs - sortes de Bouvard et Pécuchet de la banlieue athénienne -, la force et la résistance qu'elle opposera aux contrariétés de la vie, à ses chutes, sont autant de lignes qui aboutissent à un petit chef-d'oeuvre à lire absolument.
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au moment où leroux compose la poupée sanglante (1923), la france est encore sous le choc du procès d'henri landru, qui sert de déclic à la genèse du roman.
mais se contenter d'un héros devenu tueur en série par simple cupidité aurait été indigne de l'imagination de leroux. il a donc fait du relieur masson l'instrument d'un grand dessein qui le dépasse: le mystère de la vie et de la mort. leroux dépoussière les vieux mythes de dracula et frankenstein, les débarrasse de leurs artifices gothiques et les modernise grâce à un habillage scientifique. benedict masson ne proclame-t-il pas: " de nos jours le vampirisme ne peut être que scientifique...
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une des meilleures oeuvres de gaston leroux, trop souvent méconnue au profit des aventures de rouletabille ou de chéri-bibi.