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CASIMIRO
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« L'impression première que produit une toile d'Édouard Manet est un peu dure.
On n'est pas habitué à voir des traductions aussi simples et aussi sincères de la
réalité. Il y a là quelques raideurs élégantes qui surprennent. L'oeil n'aperçoit
d'abord que des teintes plaquées largement. Mais bientôt les objets se dessinent et se mettent à leur place ; au bout de quelques secondes, l'ensemble apparaît, vigoureux, et l'on goûte un véritable charme à contempler cette peinture claire et grave, qui rend la nature avec une brutalité douce, si je puis m'exprimer ainsi. [...]
Cet audacieux, dont on s'est moqué, a des procédés fort sages, et si ses oeuvres
ont un aspect particulier, elles ne le doivent qu'à la façon toute personnelle dont il aperçoit et traduit les objets. » -
« Mlle Marie Laurencin, a su exprimer, dans l'art majeur de la peinture, une esthétique
entièrement féminine. Dès ses premières peintures, ses premiers dessins, ses premières eaux fortes, bien que ces essais ne se signalassent que par une certaine simplicité naturelle, on pouvait deviner que l'artiste qui allait bientôt se révéler exprimerait un jour la grâce et le charme du monde. » -
Voici quatre-vingts planches, de dimensions moyennes, feuilles volantes,
destinées à circuler commodément, des espèces de placards de satire et de
fantaisie. Elles ont été exécutées de 1793 à 1797, à une époque où l'Europe se
débat dans les convulsions de la fin d'un monde. Leur titre, Les Caprices,
pourrait faire croire qu'il n'y ait là que le passe-temps d'un grand peintre. Mais,
derrière ce mot innocent, se dissimule une virulence occulte, si bien que le sens
de certaines planches nous paraît encore aujourd'hui très énigmatique. -
Néoclassicisme, romantisme, réalisme, impressionnisme, c'est-à-dire les grands
courants du goût du XIXe siècle, convergent, en harmonie et malgré leurs
différences, dans le style de Corot, sans qu'on puisse dire qu'il s'agit d'un peintre
éclectique. Bien au contraire, son oeuvre possède une cohérence que seule une
personnalité très indépendante peut conférer. Et c'est justement en raison de son
indépendance et de sa cohérence que Corot s'inscrit, avec Daumier et Manet,
parmi les grands maîtres de la peinture française du XIXe siècle.
L'occasion du 150ème anniversaire de sa mort nous invite à reconsidérer
l'importance de Camille Corot (1796-1875) dans l'histoire de la peinture. -
Dans les oeuvres de sa maturité, Velazquez est insaisissable. Il est avec Phidias,
de tous les maîtres souverains, celui qui se dérobe le plus complètement dès
qu'on veut définir son oeuvre et pénétrer dans son intimité.
Son langage se confond avec celui des phénomènes naturels aussi absolument
qu'il est possible. Quand il s'agit de Velazquez, nous ne retrouvons plus les
points de repère habituels qui nous servent à fixer notre émoi et à caractériser
notre impression. Les notions purement verbales de lignes, de taches, de
volumes où nous allons puiser quand nous voulons définir d'un seul mot le
génie des Florentins, des Vénitiens, des Hollandais, s'effacent et deviennent
confuses dès qu'on cherche à les appliquer à l'oeuvre du maître espagnol. -
Les superstitions, les peurs, les follies, les hallucinations qui hantèrent lescerveaux flamands et brabançons à la fin du Moyen Âge n'empêchèrent pas chez eux - constatation étrange et d'apparence paradoxale - l'esprit caustique et gouailleur. La complète expression de cette mentalité, nous la trouvons dans les oeuvres de Jérôme Bosch qui la reflètent, dans son incohérence, avec la fidélité d'un miroir.
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Cézanne est le créateur de formes inédites qui inspirera aux jeunes peintres, cubistes et autres, l'ambition de réaliser avec des éléments naturels connus des ensembles essentiellement nouveaux. Cézanne est l'inventeur de cette perspective sensible qui abandonnera à la sculpture la notion de troisième dimension pour réussir à faire de la peinture " l'art de creuser une surface ".
Grâce à Cézanne, une nouvelle conception optique est née en même temps qu'une vision esthétique qui aura délivré la peinture de l'ancien concept d'imitation. -
C'est une grande date dans l'histoire de l'art que celle où la peinture cesse
d'avoir un rôle cérémonial ou décoratif, mais commence, sans parti pris, à
braquer sur la réalité un objectif intelligent.
En ce sens, l'artiste hollandais n'est plus une volonté qui exécute un plan
préconçu et qui lui subordonne les moyens et les mouvements, c'est un oeil qui choisit et qui saisit, c'est un miroir qui peint, tout ce qu'il fait est le résultat d'une réflexion. -
Toiles de cauchemar, dont jamais on 'avait vu les équivalentes dans la peinture. Si réels, et si sauvages, avec une sorte d'accent à demi caricatural qui double l'horreur de la scène, les "Désastres de la guerre" sont des impressions, des visions brèves et globales de l'effroi, où le détail ne joue que pour en multiplier l'effet, une apparition fulgurante qui semble jaillir de la nuit pour y rentrer aussitôt.
Si le mot de " visionnaire " n'avait existé, il eût fallu le créer pour désigner l'art de Goya. Et si le " réalisme " était autre chose qu'un mot, c'est peut-être Goya qui nous eût contraints de l'insérer dans notre vocabulaire. Il est le plus grand visionnaire du réel qui ait sans doute existé. -
Rosa Bonheur deviendra très vite la peintre animalière la plus importante
de la peinture française de tous les temps ; et son succès sera tel que chaque tableau qu'elle réalisa fut immédiatement acquis par des collectionneurs, notamment de l'Angleterre et des États-Unis.
Pionnière en peinture, Rosa Bonheur était aussi une femme avancée de par l'indépendance et la liberté avec lesquelles elle vivait sa vie, en pleine
autosuffisance économique et toujours près de Nathalie, sa compagne. -
" Ses fous et ses nains sont moins difformes que profondément humains,
tant, pour Vélasquez, la souffrance et la disgrâce n'apparaissaient en vérité
qu'une occasion supplémentaire de se dérober au contingent, de
s'approfondir, de se creuser jusqu'à l'essence. " -
« Les artistes ont cru avec de beaux modèles ou de beaux motifs arriver au poétique. Nous croyons l'atteindre plutôt avec de beaux éléments, car ceux de l'esprit sont certainement les plus beaux. «
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Incroyable mélange de douce folie, d'humour, de curiosité, d'audace,
de subtilité, de goût littéraire, de propension à la plaisanterie et
d'amour fou pour l'art, de virulence et de simplicité, de santé et de névrose, de fantaisie et d'analyse, le peintre et graveur belge Félicien Rops (1833-1898),
personnage intrépide, à la noblesse irréprochable, est un artiste sans
égal et, très probablement, sans successeur. -
Dans la composition, l'immuable (le spirituel) s'exprime à travers la ligne droite et les plans non colorés (blanc, noir, gris), tandis que ce qui est variable (le naturel) trouve son expression dans les plans
colorés et dans le rythme...
Le son, comme la couleur, ne dépend pas du volume. La musique peut donc s'inspirer directement de la peinture. -
A l'occasion du 150ème anniversaire de la première exposition des Impressionnistes (ouverte à Paris le 15 avril 1874), cet ouvrage analyse le rapport de ce phénomène, essentiellement pictural, avec la sculpture, à travers, surtout, les réflexions d'Auguste Rodin (1840-1917), principal sculpteur français à l'époque de l'Impressionnisme.
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«L'église cathédrale de Paris est comme les héros, elle a deux histoires, l'une légendaire, l'autre réelle, et comme toujours aussi, la légende est au-dessous de la réalité.» Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc, responsable de la restauration entre 1843 et 1864 de la cathédrale de Paris, réalise ici une description de Notre-Dame, ainsi qu'une réflexion sur l'actualité de l'architecture gothique au XIXe siècle.
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L'art de Maria Blanchard (Santander, 1881 - Paris, 1932) est l'expression de sa vie intérieure. Quelqu'intenses que soient ses
motifs, son goût du drame, sa faculté d'assujettir l'objet à l'élément plastique et de plier aux exigences d'un style les phénomènes optiques font d'elle une artiste espagnole. Tout : son écriture, son coloris, son style sont ceux d'une espagnole. -
«Le paysage n'existe pas,» aurait dit Modigliani lors d'unediscussion à Paris avec Diego Rivera que reporte Ramón Gómez de la Serna. Et pourtant, Modigliani fut élève à Livourne de Guglielmo Michelle, peintre de paysage dans la tradition des Macchiaoli italiens. Et pourtant avec Modigliani, de par ses nombreux portraits, c'est aussi l'Italie, le Midi et surtout Paris qui parlent. Modigliani n'aurait peint que quatre paysages à sa maturité, et pourtant...
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«Le flamenco est l'une des créations les plus colossales du peuple espagnol : une créature vivante, avec les pieds enfoncés dans la boue chaude de la rue et le front dans la mante froide des nuages déchirés ; tous les illustres voyageurs qui se sont aventurés dans nos contrées diverses et étranges ont été émus par ces psalmodies profondes qui, des sommets de la Sierra Nevada à l'embouchure joyeuse du Guadalquivir, traversent et définissent notre Andalousie unique et compliquée. »
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Les réactions très disparates que, dès le jour de son inauguration, l'exposition de 1874 suscite dans la presse de Paris sont ici rassemblées ; précédées des propos de Théodore Duret, témoin direct du processus qui conduit à un groupe d'amis peintres à cette « tentative hardie de tenir une exposition particulière » - exposition très vite baptisée, justement par la critique parisienne, comme « impressionniste ». Livre publié à l'occasion de l'exposition « Paris 1874 : Inventer l'impressionnisme » au Musée d'Orsay (Paris du 26 mars au 14 juillet 2024).
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Avec sa préférence pour les solitudes immobiles, les formes robustes et permanentes et les végétations sèches, et en s'éloignant tout autant du « moi » romantique que de la pesanteur réaliste, Théodore Rousseau (1812-1867), personnel par les procédés qu'il emploie, mais non dans l'effet produit, a réussi à montrer le vif de la nature humaine en contact immédiat avec la nature extérieure, avec la vérité profonde et permanente des choses. Livre publié à l'occasion de l'exposition au Petit Palais (Paris du 5 mars au 7 juillet 2024) dédiée à Théodore Rousseau.
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« L'excellence théorique, la perfection technique des lignes qu'il a appliquées suffiraient pour défendre Eiffel contre toute la tradition antérieure, mais il est plus juste de le déclarer d'accord avec le sens profond de cette tradition même. Il est un classique. » En 1929, l'écrivain, journaliste et futur résistant, Jean Prévost (1901-1944) publia cet essai sur l'oeuvre de Gustave Eiffel (1832-1923), que nous proposon à nouveau à l'occasion du centaire de la mort du grand ingénieur.
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Jean-Honoré Fragonard (1732-1806) est un précurseur. C'est un peintre de
génie. Les véritables sujets d'un peintre ce sont les formes, les groupements,
les harmonies, les choses que l'oeil voit dans la nature et que le raisonnement
et la mémoire nomment ensuite. Fragonard a été en possession des
connaissances de l'art d'une façon qui le rapproche singulièrement de nos
peintres modernes. Il fut un préparateur de l'art impressionniste par sa vision,
par son sentiment de l'atmosphère, par son observation très précise des
harmonies complémentaires, par sa faculté de comprendre le dessin des
mouvements, et enfin par son pittoresque, son sens du caractère intime. -
Modigliani est surtout un peintre de portraits:c'est un portraitiste.
"Ce que je cherche, ce n'est pas le réel, ni l'iréel, mais l'Inconscient, le mystère de l'instincitivité de l'être", disait-il à propos de ses tableaux.
Ce livre regoupre les portraits que Modigliani a peint de ses amis avec les souvenirs de Modigliani qu'ont écrit ses amis.