Nouveau Monde Éditions
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Hezbollah - Israël : Une guerre sans limite
Jean-René Belliard
- Nouveau Monde Éditions
- 16 Avril 2025
- 9782380946932
Alors qu'un déluge de feu s'abat une nouvelle fois sur le Liban, avec des répercussions sur tout le Moyen-Orient et en Occident, ce document permet de saisir toute la complexité d'un conflit qui dure depuis près de cinquante ans : la naissance et l'essor du Hezbollah, ses hommes clés, les coulisses de ses attentats majeurs contre la France, Israël et les États-Unis.
Remontant à la source, de la guerre civile libanaise à partir de 1975 à la naissance du Hezbollah après la révolution iranienne, l'auteur nous entraîne dans les méandres d'une guerre chaotique souvent larvée entre le Hezbollah et le monde chiite d'un côté, et Israël de l'autre. Plusieurs opérations du Mossad contre le Hezbollah sont dévoilées en détail pour la première fois.
On découvre comment le mouvement identitaire chiite s'est d'abord transformé en une organisation terroriste pour devenir au fil du temps une force militaire colossale que personne - ou presque - n'osait affronter. Par sa mesure et son recul, l'auteur éclaire de façon didactique une actualité complexe et trop souvent mal comprise. Un ouvrage précieux, loin des anathèmes idéologiques et religieux.
Jean-René Belliard est un spécialiste reconnu du Proche-Orient. Auteur du livre Beyrouth, l'enfer des espions (Nouveau monde éditions, 2010), il a également animé sur le site de La Tribune de Genève un blog spécialisé sur le Moyen-Orient.
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Les réseaux secrets de la police : Loges, influences et corruption
Frédéric Ploquin
- Nouveau Monde Éditions
- Chronos
- 18 Juin 2025
- 9782380946826
La police est constituée de chapelles qui souvent s'ignorent, quand elles ne se font pas la guerre. Cela laisse une grande marge de manoeuvre aux réseaux plus ou moins secrets, souvent transversaux. Une habitude qui remonte à la Résistance et qui s'est solidifiée à l'époque du SAC, le service d'action civique, milice des gaullistes, où se côtoyaient des policiers de tous grades. Pour la première fois, ce livre raconte comment ces « familles » se sont créées, qu'elles soient fondées sur l'origine géographique (Corses, pieds-noirs, Parisiens...), la politique (RPR, PS, clan Pasqua, « Sarko boys »...), la franc-maçonnerie ou plus récemment le sexe. Une histoire inédite de la Place Beauvau sous la Ve République à travers ses réseaux.Une kyrielle d'affaires de ripoux ont marqué ces dernières années la vie de la police, avec un terreau commun : les liens occultes noués dans le secret des loges ou de ces « écuries » en marge des hiérarchies habituelles. Et avec un moteur récurrent : l'argent, les prébendes, l'influence. Ce livre raconte aussi ces affaires, avec à l'appui les témoignages de nombreux acteurs de premier plan, gardiens de la paix, commissaires ou préfets. Du brigadier-chef qui régnait sur la préfecture de police de Paris au début des années 1980 à la loge Athanor - un scandale récent qui a laissé des cadavres en chemin -, voici mis en lumière quarante ans de coups tordus dans la police.
Frédéric Ploquin est journaliste, spécialiste de la police et du grand banditisme. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels Les Narcos français brisent l'omerta (Albin Michel, 2021) et La peur a changé de camp (Albin Michel, 2018). -
Le légiste d'Hollywood
Thomas Noguchi, Joseph Dimona
- Nouveau Monde Éditions
- 9 Juillet 2025
- 9782380947212
"Marilyn Monroe : suicide ou assassinat ?
Robert Kennedy : meurtre isolé ou complot ?
Natalie Wood : noyade accidentelle ou non ?
Voici le récit des enquêtes menée par le docteur Noguchi, médecin légiste de Hollywood, le plus célèbres des coroners américains.
Mi-scientifique, mi-polar, son livre présente une succession d'informations à couper le souffle."
Le Figaro Magazine
Docteur en médecine, aujourd'hui âgé de 98 ans, Thomas Noguchi a été médecin légiste et coroner en chef du comté de Los Angeles, ainsi que professeur émérite de pathologie médico-légale à l'Université de Californie du Sud. -
Boemelburg : Chef de la Gestapo en France
Philippe Valode, Gérard Chauvy
- Nouveau Monde Éditions
- 14 Mai 2025
- 9782380946727
Personnage oublié, Karl Boemelburg, est un homme très expérimenté lorsqu'il prend la tête de la Gestapo à Paris à l'été 1940. Âgé de 55 ans, il dispose d'une large liberté d'action.
S'appuyant sur ses relations établies avant-guerre avec la police française, il mène une lutte acharnée contre la Résistance communiste, gaulliste, indépendante. Dès 1942, après qu'il eut couvert le pays d'une vingtaine de KDS et asservi les spécialistes des renseignements de l'Armée (l'Abwehr), il est à la tête de 2 500 hommes soutenus par une armée de gestapistes français (32 000 collabos). En 1943, en quelques semaines, il parvient à arrêter les principaux chefs des résistances françaises : le général Aubert Frère (ORA), le général Charles Delestraint (Armée secrète) et Jean Moulin, le président du Comité national de la Résistance. Dernier Allemand à avoir vu vivant ce dernier, il l'expédie, moribond, dans un train pour Berlin... Il mène aussi une opération d'intimidation contre la résistance en zone libre - avant même son invasion -, l'opération Donar. Et il détruit le fameux réseau communiste de l'Orchestre Rouge.
Il est ainsi directement responsable de l'arrestation de près de 300 000 Français et de la déportation de 88 000 d'entre eux. C'est lui qui conduit la répression anti-juive et qui, pour l'essentiel, est à l'origine des rafles qui permettront de déporter 75 000 juifs de France. C'est lui qui va assurer la surveillance et la « protection » du maréchal Pétain en 1944 à Vichy. Au mois d'août, il le transfère dans le château des Hohenzollern à Sigmaringen. Avant que de permettre au maréchal français de se rendre en Suisse, au mois d'avril 1945. Dernier acte de sa sinistre carrière, conduit en contradiction avec les ordres d'un Adolf Hitler qui n'est plus vraiment obéi.
Historien et journaliste, Gérard Chauvy est l'auteur de nombreux ouvrages sur le nazisme et la Seconde Guerre mondiale. Il a récemment publié Les éminences grises du nazisme (Chronos, 2024).
Journaliste et écrivain, Philippe Valode est l'auteur de nombreux essais et ouvrages historiques. -
Braqueur, mercenaire, aventurier : De l'OAS au grand banditisme
Jean-Louis Rizza, Frédéric Ploquin
- Nouveau Monde Éditions
- 26 Mars 2025
- 9782380946161
Maison de correction à 13 ans, premiers vols à 15, braquages dans le sud de la France à 17, puis les « paras »... Plusieurs centaines de casses plus tard, Jean-Louis Rizza a décidé de tout raconter.
En commençant par le célèbre casse de la Société générale, à Nice, qu'il fomente avec son père et Albert Spaggiari, et pour lequel il a obtenu les plans de la banque auprès d'un pied-noir qui travaille au cabinet de Jacques Médecin, à la mairie. On apprend qu'il y a en fait eu deux équipes à l'oeuvre...
Puis l'auteur nous introduit dans les cellules dormantes de l'OAS, manipulées par Charles Pasqua pour diverses basses oeuvres. Son père n'hésitera pas à le solliciter le jour où il faut aller exécuter Robert Boulin, ministre du Travail de Giscard d'Estaing.
Jean-Louis Rizza a fait de la prison, mais pas forcément pour des faits dans lesquels il était impliqué, un sombre trafic de cocaïne. Il s'est en revanche bien implanté sur l'île de Saint-Martin. Depuis les Caraïbes, il a construit un réseau qui lui a permis de prendre pied en Colombie et de traiter avec les barons de la drogue. Il a aussi accepté de rejoindre un groupe de mercenaires chargé par la CIA de traquer les FARC dans la jungle.
Cette vie de truand sans frontières s'attarde entre Nice, époque Jacques Médecin, et le cap d'Antibes. Rizza croise des policiers véreux et des juges corrompus. Il se retrouve au coeur du scandale de la villa Pellerin et bute sur les influents « frères de la Côte » - les membres de l'antenne sudiste de la GLNF (Grande loge nationale de France).
Une vie sur le fil qui dévoile les coulisses de nombres d'affaires marquantes de la seconde moitié du XXe siècle. -
Piégés : Dans le "journal intime" du Dr Le Scouarnec
Hugo Lemonier
- Nouveau Monde Éditions
- 19 Février 2025
- 9782380945393
Dans ses « journaux intimes », elles n'étaient qu'un nom parmi d'autres. Un nom auquel succédait un commentaire, innommable : la description d'un viol ou d'une agression sexuelle. En tout, les enquêteurs ont dénombré près de 350 victimes potentielles de Joël Le Scouarnec, entre 1991 et 2014. « Pédophile » assumé, ce chirurgien a laissé derrière lui des centaines de pages dactylographiées, où il inventorie ses propres crimes et délits.
Péché d'orgueil et pièce à conviction ultime, ses écrits l'ont immédiatement fait entrer dans les annales de l'histoire judiciaire. Mais que reste-t-il de ces centaines de femmes et d'hommes cité-e-s dans les fameux « carnets » du Dr. Le Scouarnec ?
Mineures au moment des faits dans leur écrasante majorité, la plupart de ces personnes n'ont gardé aucun souvenir de la scène. De la difficulté à se penser victime d'un crime dont on n'a pas mémoire, à la prise de conscience de ses traumas les plus enfouis, beaucoup se confient ici pour la première fois.
À jamais figées dans une posture dégradante, réduites à l'état d'objet par Joël Le Scouarnec dans ses « carnets », instruments au service d'« activités pédophiles » revendiquées par un être que les expertises décrivent comme « pervers »... Les parties civiles mettent ici les mots sur leurs blessures intimes pour se reconstruire et donnent un sens à ces longues années d'attente.
Jusqu'alors noyé-e-s dans le récit médiatique d'une affaire hors norme, ces femmes et hommes exposent ensemble les multiples facettes d'un mot tout sauf univoque : victime.
Hugo Lemonier est journaliste indépendant. Il s'est spécialisé pour Mediapart dans la couverture des violences sexuelles sur mineur-es. -
Le pouvoir des femmes de diplomates : XIXe-XXIe siècles
Isabelle Dasque
- Nouveau Monde Éditions
- 7 Mai 2025
- 9782380945430
Les femmes n'ont jamais été exclues des affaires diplomatiques, que l'on songe à Louise de Savoie, Catherine de Médicis, Madame de Pompadour, la duchesse de Dino ou à leurs contemporaines. À un rang plus modeste que ces femmes appartenant au premier cercle du pouvoir, les épouses de diplomates ne sont pas davantage dénuées d'influence dans les rapports internationaux.
Collaboratrices au quotidien, elles ont principalement assuré une des fonctions du métier de diplomate, celle de la représentation. Compatible avec les qualités qui leur sont traditionnellement prêtées, la représentation est auréolée d'une charge politique et d'une utilité professionnelle. En effet, l'évolution de la place et du pouvoir de ces femmes est aussi le miroir de la transformation du métier de diplomate depuis le congrès de Vienne à nos jours.
Parcourant deux siècles d'histoire, Isabelle Dasque traite aussi bien de leur statut ambigu, de leurs rôles de représentantes, de manageuses et gestionnaires, d'informatrices, de médiatrices, que de la vie quotidienne, à la fois publique et privée, parfois risquée, ou cocasse, sous les lambris officiels des ambassades. Ce livre, fondé sur des sources inédites (archives administratives, archives privées, entretiens oraux) raconte une autre histoire de la diplomatie, reflet de l'évolution de toute une profession.
Maître de conférences en histoire contemporaine à Sorbonne-Université, Isabelle Dasque est spécialiste de l'histoire de la diplomatie française. Elle a notamment publié en 2021 Les Diplomates de la République (1871-1914), récompensé par les prix Guizot de l'Académie française et Tilsitt de l'Institut de France. -
Mensonges d'État : Une autre histoire de la Ve République
Collectif
- Nouveau Monde Éditions
- Chronos
- 7 Mai 2025
- 9782380946802
Travestissement de la réalité, dissimulation, fabrique de l'ignorance, roman national qui réécrit le passé... les mensonges d'État ont un point commun : la volonté de tromper les citoyens. La raison d'État justifie-t-elle certains épisodes de la guerre d'Algérie, les retombées dissimulées des essais nucléaires, l'occultation de périls sanitaires, les bavures policières « couvertes », l'enrichissement du personnel politique ? La liste est longue et pourtant n'avait jamais été dressée.Voici, par une vingtaine d'universitaires et journalistes, le premier inventaire du « mensonge d'État » sous la Ve République, organisé autour de grandes thématiques : la vie privée des présidents, l'armée, le nucléaire, le terrorisme et l'islamisme, les lâchetés administratives, la santé publique, les affaires policières et judiciaires, la finance... Un ouvrage salutaire, pour faire le tri des véritables mensonges d'État, comprendre leurs mécanismes et se faire une opinion sur les dégâts qu'ils occasionnent. Le mensonge d'État ne créé pas seulement la défiance : il empêche un pays d'être véritablement libre, en ne lui permettant pas de se gouverner en toute connaissance de cause.
Yvonnick Denoël est historien et éditeur, spécialiste du renseignement. Il a dirigé Histoire secrète de la corruption sous la Ve République (avec Jean Garrigues) et est l'auteur des Espions du Vatican, de la Seconde Guerre mondiale à nos jours, tous deux parus chez Nouveau Monde éditions.
Renaud Meltz est historien, professeur des université, membre senior de l'Institut universitaire de France. Détaché comme directeur de recherche au CNRS, il travaille sur les essais nucléaires français dans le Pacifique. En 2022 il a codirigé Des bombes en Polynésie. Les essais nucléaires français dans le Pacifique (Vendémiaire). -
En 1271, à peine âgé de dix-sept ans, Marco Polo pénètre jusqu'au plus profond de l'Asie dans l'empire de Kubilai Khan. Le maître du pouvoir mongol en fait son émissaire impérial. Pendant plus de vingt ans, l'explorateur-messager de la cité de Venise parcourt les vastes étendues asiatiques et propage la parole de l'empereur. Marco Polo n'est pas le premier Européen à s'y rendre, mais personne avant lui n'a écrit ce qu'il a vu des contrées encore mystérieuses de cette partie du globe. À son retour, chargé de "messages à tous les Rois de l'Occident chrétien", il est emprisonné à Gênes alors que la cité est en guerre contre Venise. Avec l'aide de son compagnon de cellule Rustichello de Pise, il entame la rédaction de son oeuvre-maîtresse, Le Livre des merveilles, où il revient sur ce qu'il a découvert au cours de ses voyages. Née d'une rencontre de hasard, l'ouvrage reflète cette civilisation de cour trop méconnue du XIIIe siècle, ses curiosités, sa soif d'apprendre, et, surtout, l'éclat du premier humanisme. Spécialiste de la période médiévale et de la Renaissance, Jacques Heers raconte dans cette biographie de référence la vie de l'explorateur-diplomate infatigable, figure majeure de l'histoire européenne et mondiale.
Ancien professeur d'histoire médiévale à Paris IV, Jacques Heers (1924-2013) est l'auteur de plusieurs livres souvent réédités sur l'économie et la société au Moyen Âge (dont Esclaves et domestiques au Moyen Âge dans le monde méditerranéen, et Fête des fous et carnavals, Fayard). Il est aussi l'auteur de biographies de Christophe Colomb et de Machiavel. -
Lee Miller : une vie sans filtre
Carolyn Burke
- Nouveau Monde Éditions
- Chronos
- 14 Mai 2025
- 9782380946710
Mannequin et photographe, muse et reporter, Lee Miller fut également la première correspondante de guerre américaine. Carolyn Burke révèle ici comment celle qui inspira Man Ray, Cocteau et Picasso a pu aussi photographier sans faillir les horreurs de Buchenwald et de Dachau.
Burke restitue toute la verve et l'énergie de Miller : des traumatismes de sa petite enfance à ses mariages peu conventionnels, du mannequinat pour Vogue à la reconnaissance de son oeuvre photographique en passant par son immersion dans les milieux artistiques internationaux. Cette histoire - richement illustrée - d'art et de beauté, de sexe et de pouvoir, de modernisme et de surréalisme, met en lumière le parcours exceptionnel d'une femme passée du statut d'objet d'art à celui d'artiste.
Carolyn Burke est biographe, critique d'art et traductrice. C'est à Paris, où elle a vécu pendant plusieurs années, qu'elle a fait la connaissance de Lee Miller, juste avant sa mort. Elle vit en Californie.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Marie-Claude Rideau. -
La bataille de Stalingrad
Friedrich Paulus
- Nouveau Monde Éditions
- Chronos
- 19 Mars 2025
- 9782380946628
En 1942, la 6e armée allemande atteint les faubourgs de Stalingrad où commence une bataille de cinq mois, parmi les plus dures de l'Histoire. L'Armée rouge oppose une résistance acharnée aux troupes du Führer, au prix de souffrances extrêmes de part et d'autre. Tout bascule lorsque le maréchal Paulus, face à l'inéluctabilité de la défaite, décide de cesser le combat. Ce revers est un véritable tournant psychologique et militaire, largement exploité par la propagande soviétique. Le IIIe Reich perd sa meilleure armée et doit renoncer à tous ses objectifs stratégiques dans le Caucase. Moins de 10 000 soldats allemands reverront leur pays. Associé pour toujours à ce désastre, et seul maréchal allemand à avoir été capturé par l'ennemi, Friedrich Paulus est une personnalité controversée. Retrouvés et publiés après sa mort, ses carnets constituent une source inégalable sur la conduite de la guerre et sur son action personnelle face aux ordres de Hitler. Ils offrent un point de vue unique sur l'invasion de l'URSS et la terrible bataille de Stalingrad : le regard lucide et factuel d'un des généraux allemands les plus méconnus, reflet exact de sa pensée stratégique et de ses décisions tactiques lors de cet épisode majeur de la Seconde Guerre mondiale.
Journaliste et historien, Boris Laurent est spécialiste du conflit germano-soviétique et des relations internationales durant l'entre-deux-guerres et la Seconde guerre mondiale. Il a récemment publié chez Nouveau monde éditions Histoire de l'armée russe (2024). -
Pendant dix ans, un Allemand dont le frère occupait les plus hautes fonctions dans l'armée du IIIe Reich a livré à la France, et à travers elle, à la Pologne et aux Alliés, les informations les plus secrètes sur le réarmement de l'Allemagne, la réoccupation de la Rhénanie et les plans de conquête de l'Europe. Mais il a surtout fourni de précieux renseignements techniques sur la mystérieuse machine à chiffrer des Allemands : Enigma. Son nom : Hans-Thilo Schmidt, nom de code H.E. Ce fils d'une grande famille berlinoise était assurément l'une des plus belles prises du renseignement français face aux menées d'Hitler. Pourtant, jusqu'en août 1939, le gouvernement et le haut commandement n'ont tenu aucun compte de ses informations. Et cet espion, qui permit aux Alliés de gagner la "guerre du chiffre", connut une fin tragique. Comment et pourquoi un tel gâchis et une telle réussite ont-ils été possibles ? Placé au coeur de cette affaire d'espionnage militaire, Paul Paillole nous livre ici les faits. Son témoignage, appuyé par une enquête auprès des acteurs clés, reste une contribution majeure à l'histoire de la Seconde Guerre mondiale et des services secrets français.
Ancien chef du contre-espionnage français, le colonel Paul Paillole est le fondateur de l'association des anciens services spéciaux de la défense nationale. Il est également l'auteur des services spéciaux, 1935-1945 et a, par ces ouvrages, contribué à l'essor de la recherche sur le renseignement en France. -
Résistantes allemandes : Des femmes face à Hitler
Hélène Camarade
- Nouveau Monde Éditions
- 5 Février 2025
- 9782380946475
Les résistantes allemandes au nazisme sont particulièrement méconnues, en Allemagne même et plus encore en France. Leur rôle a été minimisé déjà sous le régime hitlérien, ce qui leur a permis d'avoir un relatif bon taux de survie et de contribuer à la mémoire de la Résistance après 1945. La postérité s'est surtout intéressée à des formes de résistance politique ou aux attentats, portés principalement par des hommes.
Fondé sur des recherches récentes en archives et s'adressant à un large lectorat, le livre nous fait découvrir neuf portraits et parcours, qui sont l'occasion d'en esquisser d'autres. Ils illustrent la diversité idéologique, socio-professionnelle, confessionnelle et générationnelle de ces résistantes, ainsi que l'évolution de leurs actions ou de leurs pensées. Qui étaient-elles ? Quel était leur milieu d'origine? Comment sont-elles entrées en Résistance ? Quelle a été leur vie après la guerre, pour celles qui ont survécue ?
Tout en évoquant les figures et cercles connus en France, notamment Sophie Scholl et la Rose blanche ou l'attentat manqué de Stauffenberg le 20 juillet 1944, l'auteur présente des formes de résistance plus inattendues ou méconnues, parfois propres aux marges de manoeuvre dont disposaient les femmes dans le régime. Elle dessine ainsi une autre histoire de la résistance allemande, en grande partie inédite grâce à une documentation inexploitée jusqu'ici.
Hélène Camarade, spécialiste de la résistance allemande au national-socialisme et des phénomènes de résistance et d'opposition en RDA, est professeure des universités en études germaniques à l'Université Bordeaux Montaigne. Elle est l'auteur de Le Tract en RDA et co-auteure et directrice d'ouvrage du Samizdat (Nouveau Monde, 2023). -
Après la Seconde Guerre mondiale, les Alliés ont juré de traquer les criminels de guerre nazis « jusqu'au bout du monde ». Pourtant, nombre d'entre eux se sont échappés - ou ont été protégés par l'Ouest, en échange d'une coopération dans le cadre de la lutte contre le communisme.
Reinhard Gehlen, fondateur des services de renseignements extérieurs ouest-allemands, a accueilli des agents SS dans ses rangs. Cette décision a failli entraîner la chute de ce service qu'il chérissait, car le KGB a trouvé ses agents nazis faciles à retourner ou à dénoncer. Cependant, Gehlen n'était pas le seul à adopter cette stratégie cynique : les services secrets américain, soviétique, français et israélien, ainsi que les organisations nationalistes et les mouvements indépendantistes ont tous utilisé d'anciens agents nazis au début de la guerre froide.
Les fugitifs nazis sont devenus des trafiquants d'armes, des espions et des assassins indépendants, jouant un rôle crucial dans la lutte clandestine entre les superpuissances. Dans des restaurants allemands huppés, des ports yougoslaves infestés de contrebandiers, des bastions fascistes dans l'Espagne de Franco, des planques damascènes ou des country-clubs égyptiens, ces espions ont créé un réseau d'influence et d'information très actif, un ingrédient explosif dans les luttes secrètes d'après-guerre.
Riche en révélations provenant du Mossad et d'autres archives, le récit de Danny Orbach dévoile un pan oublié de la guerre froide, et des personnages hauts en couleur. Nimbée de secret défense, obscurcie par le mythe et la propagande, l'histoire extraordinaire de ces agents nazis n'avait avant la parution du livre de Danny Orbach jamais été correctement racontée.
Danny Orbach est professeur associé aux départements d'histoire et d'études asiatiques de l'université hébraïque de Jérusalem. Il a obtenu son doctorat à l'université de Harvard. Parmi ses précédents ouvrages : Curse on This Country : The Rebellious Army of Imperial et The Plots Against Hitler. -
Carnets secrets du général Patton
George Patton
- Nouveau Monde Éditions
- Chronos
- 19 Mars 2025
- 9782380946611
Rares sont les chefs de guerre qui ont suscité autant de ferveur et de haine, recueilli autant d'honneurs et provoqué autant de controverses que le général George Patton. Chef de la légendaire Troisième Armée, Patton est souvent décrit comme un leader tyrannique et mégalomaniaque, flirtant parfois avec la folie.
Les archives et notes personnelles du général permettent d'en brosser un portrait bien plus nuancé. Elles éclairent d'abord la période la moins connue de la vie de Patton - son enfance, son séjour à West Point, la traque de Pancho Villa et les batailles de 1917 dans la Somme et en Champagne. Puis on entre, de plain-pied, dans les opérations de la Seconde Guerre mondiale : la Tunisie, la Sicile, la France et l'Allemagne.
Ses notes, lettres et journaux intimes permettent de suivre ses pensées et impressions jour après jour, ses « coups de gueule » autant que son génie tactique. Ces documents nous donnent accès à un être bien plus complexe qu'on l'imagine, tourmenté par le doute, exalté par la guerre et toujours volontaire pour aller au combat.
Journaliste et historien, Boris Laurent est spécialiste du conflit germano-soviétique et des relations internationales durant l'entre-deux-guerres et la Seconde guerre mondiale. Il a récemment publié Histoire de l'armée russe. Des tsars à Poutine (Nouveau monde, 2024). -
Empires : Une histoire du monde XVe - XXIe siècle
John Darwin
- Nouveau Monde Éditions
- Chronos
- 19 Février 2025
- 9782380946512
Tamerlan, les Ottomans, les Monghols, les Mandchous, les Britanniques, les Soviétiques, les Japonais, les Nazis... Tous ces empires, construits dans l'espoir de durer éternellement, étaient finalement destinés à échouer. Mais, selon l'auteur, leur construction et leur expansion ont façonné le monde que nous connaissons aujourd'hui.
Ce récit magistral remet notamment en question le récit conventionnel de la « montée de l'Occident », montrant que l'ascension européenne n'était ni prédestinée ni linéaire, mais plus probablement une phase transitoire.
De la mort de Tamerlan en 1405 - dernier des conquérants du monde - à la montée et à la chute des empires européens, en passant par la présence coloniale croissante des Amériques et la résurgence de l'Inde et de la Chine comme puissances économiques mondiales, cette histoire offre une perspective fascinante sur le passé, le présent et le futur de nos civilisations.
John Darwin est professeur à l'université du Nuffield College d'Oxford. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages d'histoire sur l'empire britannique publiés outre-Manche. -
Prendre la mer : La Méditerranée et l'Atlantique de la préhistoire à 1500
Barry Cunliffe
- Nouveau Monde Éditions
- 28 Août 2024
- 9782380943160
"Ce livre captivant, stimulant, somptueusement illustré et passionnant est une lecture essentielle." - MS, Archéologie du monde actuel "Prendre la mer vise à surmonter le biais des récits terrestres traditionnels, en mettant l'accent sur l'Europe maritime et ce qu'elle révèle de notre passé. En tant que tel, c'est un livre important et agréable, qui mérite d'être largement lu." - Jon Henderson, The Prehistoric Society "Prendre la mer est un livre magnifique, élaboré avec soin et sollicitant toutes les connaissances encyclopédiques de Barry Cunliffe. L'image dépeinte, par le biais de moyens multilatéraux, offre un récit cohérent qui peut être suivi à travers différentes époques et espaces, offrant à la fois la vue d'ensemble et les développements détaillés." - Stefan Vasilache, Journal d'histoire ancienne et d'archéologie "Prendre la mer est un livre que tous les archéologues nautiques (et terrestres) devraient lire.... Il offre une vue d'ensemble complète, du point de vue des marins, de la Méditerranée et de l'Atlantique depuis les débuts des voyages de l'humanité dans ces eaux jusqu'à la découverte des Amériques." - Colin Martin (Université de St Andrews), The International Journal of Nautical Archaeology (Revue internationale d'archéologie nautique) "Le livre fournit tout ce que nous sommes en droit d'attendre. Il est extrêmement ambitieux dans sa portée, écrit avec fluidité et magnifiquement illustré par des photographies panoramiques de paysages et de monuments, ainsi que par une cartographie caractéristique... Entre les deux, le récit aborde l'histoire géologique profonde, la nature des vents, des marées et des courants, le ciel nocturne, le peuplement des îles et des zones côtières et les détails de la technologie de construction des navires et des bateaux." - Robert Witcher, Antiquity Reviews "Un autre tour de force magistral regorgeant de graphiques informatifs et de magnifiques illustrations.... [Prendre la mer ] une réussite extraordinaire, d'autant plus que son style est engageant et élégant." - David Lorimer, Paradigm Explorer "Un récit captivant et vivant sur les débuts de l'Atlantique et de la Méditerranée. Il est important de noter qu'il reflète les dernières recherches et qu'il explore en profondeur les motivations de ceux qui ont navigué sur ces mers : non seulement où et comment ils ont voyagé, mais aussi quelles craintes ces mers évoquaient." - David Abulafia, History Today "Un ouvrage grandiose et magnifiquement illustré, offrant une perspective fascinante à partir de laquelle comprendre le développement et les réalisations de l'homme." - Michael Scott, BBC History Magazine "Cunliffe écrit une prose dépouillée, claire, épurée, qui ne lasse pas.... Les cartes sont d'une qualité stupéfiante, toutes dessinées avec une grande liberté, au mépris des conventions cartographiques bien ancrées... Les nombreuses illustrations sont également bien choisies, toujours captivantes, souvent dramatiques... Dans l'ensemble, l'objectif global de Prendre la mer est d'encourager une nouvelle façon d'aborder l'histoire européenne en utilisant une perspective maritime." - Felipe Fernandez-Armesto, Revue littéraire "Prendre la mer de Cunliffe est un livre magnifiquement illustré et bien conçu." - Brian Ayres, Archéologie médiévale "[Un] nouveau livre impressionnant ... Prendre la mer a été conçu comme une synthèse destinée à un large public, et à cet effet il est bien adapté, étant facile à lire et non encombré de références in-text." - Letty Ten Harkel, Recherches sur le peuplement médiéval "Ce volume magnifiquement et clairement écrit, avec ses superbes illustrations en couleur, ses cartes et diagrammes informatifs, n'est rien de moins qu'un chef-d'oeuvre d'histoire multidisciplinaire transformé en un puissant récit." - Antiquaries Journal
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Créée en 1943 par le gouvernement de Vichy, dirigée par Joseph Darnand, la Milice était théoriquement composée de "Français résolus à prendre une part active au redressement politique, social, économique, intellectuel et moral de la France". En vérité, elle fut tout le contraire, devenant non seulement un instrument de répression détesté, mais aussi un des éléments les plus actifs de la collaboration avec l'occupant. Traque et déportation des Juifs de France, arrestations de résistants, torture et exécutions sommaires, la Milice se rendit dramatiquement célèbre par sa pratique de la violence au service de l'ennemi. Quatre-vingts ans après, ce livre très documenté et saisissant éclaire le rôle que joua la Milice pendant l'Occupation. L'auteur revient sur les années sombres de la France de Vichy et sort de l'ombre les acteurs qui animèrent la Milice à tous les échelons de l'administration française. Il donne à son récit tout le palpitant d'une enquête.
Gérard CHAUVY est correspondant de presse et historien, spécialiste du nazisme et de la Seconde Guerre mondiale. Il a récemment publié L'Abwehr. 1939-1945 : les services secrets allemands en France (Perrin, 2023) et Les Éminences grises du nazisme (Nouveau monde éditions, 2024). -
L'abbé Grégoire : Un "tête de fer" en Révolution
Françoise Hildesheimer
- Nouveau Monde Éditions
- Chronos
- 14 Mai 2025
- 9782380947038
Parmi ces « foutus curés qui ont fait la Révolution », l'abbé Grégoire se révèle comme l'une des personnalités les plus originales de cette période qu'il traversera sans jamais renoncer à sa foi et à son rêve de bonheur pour l'humanité. En un temps où la religion subit les attaques les plus virulentes, le curé lorrain se rallie à l'idéal révolutionnaire et y associe le message évangélique, qu'il conçoit comme expression d'un même programme d'égalité et de fraternité. Il échappera à l'obscurité d'une carrière ecclésiastique provinciale en devenant député aux États généraux de 1789, ralliant rapidement le tiers état, membre de l'Assemblée constituante puis de la Convention, évêque de Loir-et-Cher enfin - huit ans d'exaltation révolutionnaire qui précèdent une longue retraite de trente années. Défenseur des Juifs, anti-esclavagiste, partisan du suffrage universel masculin, il est de tous les combats humanistes visant à abattre les barrières entre « les hommes de toutes les couleurs » et entre les religions. Celui que Napoléon nomme « Tête de fer » devient à la fin de sa vie sénateur et comte d'Empire. Il meurt en 1831, au début de la monarchie de Juillet, sans jamais s'être renié.
Reconnu par la République comme un Juste, l'abbé Grégoire a retrouvé les feux de l'actualité en 1989 avec l'entrée de ses cendres au Panthéon et demeure le porteur d'un idéal de fraternité toujours actuel.
Conservateur général honoraire du Patrimoine, Françoise Hildesheimer est spécialiste de l'histoire politique, religieuse et sanitaire de l'Ancien Régime. Elle a notamment publié les biographies de Richelieu (Flammarion, rééd. 2021) et de Descartes (Flammarion, 2010). -
Une histoire sportive de la guerre froide
Sylvain Dufraisse
- Nouveau Monde Éditions
- Chronos
- 23 Avril 2025
- 9782380946819
Pendant presque cinquante ans, la guerre froide a fait du sport international un théâtre spectaculaire de la rivalité Est-Ouest. Sur ce nouveau champ de bataille de la guerre d'influence entre les blocs, victoires et médailles étaient synonymes de rayonnement, mais aussi de déstabilisation de l'adversaire. Tandis que les États clamaient leur attachement aux valeurs universelles du sport, gouvernements et diplomates, parfois même services secrets, s'affairaient en coulisses pour exploiter l'image des athlètes. À Moscou, on craignait de voir « l'impérialisme » manipuler le monde du sport. À Washington, on dénonçait l'amateurisme de façade des athlètes « rouges ». Scandales, coups tordus, opérations secrètes : dans cette histoire, le fair-play fut très souvent laissé sur la touche. On n'hésitait pas à accuser le camp d'en face de tricherie. Quand les Soviétiques dénonçaient la ségrégation des athlètes afro-américains, les États-Unis favorisaient des défections de champions de l'Est.
L'ouvrage revient sur les vies de sportifs impliqués, souvent malgré eux, dans les rivalités de la guerre froide : Emil Zatopek, Wilma Rudolph, Tamara Press, Abebe Bikila, Bobby Fischer, Nadia Comaneci, Mohamed Ali, ou encore Martina Navratilova. Il raconte les grandes compétitions qui ont jalonné ces cinq décennies, en premier lieu les Jeux olympiques, mais aussi les rencontres et tournois internationaux en football, en athlétisme, en basket-ball et dans bien d'autres disciplines. Une histoire de performance et de compétition, d'affrontements aux allures de guerre psychologique devant les masses ou souterrains. Un récit surprenant et insolite d'un conflit qui a durablement marqué les sociétés partout dans le monde.
Sylvain Dufraisse est agrégé d'histoire et docteur en histoire contemporaine de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est actuellement maître de conférences à Nantes Université. -
Napoléon contre Pie VII : Ou comment kidnapper un pape
Jean-Claude Demory
- Nouveau Monde Éditions
- 12 Février 2025
- 9782380946499
L'une des priorités que s'assigne Bonaparte dès qu'il est nommé Premier Consul est de ramener en France la paix civile et de réintroduire le culte catholique demeuré majoritaire dans la population malgré la politique de déchristianisation menée par la Révolution. Il a besoin pour cela de renouer avec Rome où un nouveau pape, Pie VII, vient d'être élu. Celui-ci accueille avec enthousiasme la proposition d'un concordat qui, après de longues et difficiles négociations, met fin à la discorde religieuse et fait renaître l'Église de France.
En 1804, Pie VII accepte de venir à Paris sacrer l'Empereur Napoléon Ier. Mais la discorde ne tarde pas à s'installer entre eux à propos de l'obligation que l'empereur fait au pape d'inclure ses États dans le blocus continental qu'il impose à l'Europe. Le pape résiste, ne reconnaissant chez lui aucune puissance supérieure à la sienne. La situation s'envenime au point que Napoléon ordonne l'occupation militaire de Rome et l'annexion à l'Empire des États pontificaux.
Ordre mal interprété ou excès de zèle d'un général? Le Quirinal est investi par les troupes françaises dans la nuit du 17 mai 1809 et le Saint-Père arrêté et détenu en exil, d'abord à Savone, puis à Fontainebleau de 1812 à 1814. Mais c'est une bataille que l'empereur ne gagnera pas. Lui dont la tactique consistait à amener l'ennemi à combattre sur un terrain qu'il avait lui-même choisi se verra à son tour obligé de guerroyer sur un terrain qu'on lui impose et qu'il connaît mal, celui du spirituel. Et tout cela restera vain...
Ancien rédacteur en chef-adjoint chez Bayard-Presse, Jean-Claude Demory a été directeur de collections historiques chez Hachette-Collections. Auteur de nombreux romans, essais, biographies et récits historiques, il a publié dernièrement La mort du lieutenant Charles Péguy (Le Félin, 2023), et La Grande Conspiration de l'an XII (Nouveau Monde, 2023). -
Le KGB contre l'Ouest : 1917-1991 ; Les archives Mitrokhine
Christopher Andrew, Vassili Mitrokhine
- Nouveau Monde Éditions
- 29 Janvier 2025
- 9782380946390
De 1917 à 1991, un certain nombre de transfuges et de dissidents ont révélé au monde libre la puissance et l'agressivité d'un organe d'État tentaculaire chargé non seulement de la sécurité et de l'espionnage mais aussi et surtout du contrôle social et de la répression politique. Mais jamais personne avant Vassili Mitrokhine, colonel du KGB, n'avait livré sur la police secrète soviétique une telle masse d'archives ultra-confidentielles, opiniâtrement recopiées ou résumées pendant près de vingt ans puis sorties clandestinement de Russie. Testée à la lumière de ce que l'on savait auparavant et soumise à une rigoureuse critique historique, leur authenticité ne fait pas de doute : les agents que ces notes ont permis de démasquer dans plusieurs pays européens n'ont-ils pas presque tous reconnu les faits ?
Par l'ampleur, la précision et la véracité des révélations et des confirmations qu'elles apportent, ces milliers et ces milliers de pages bourrées d'informations constituent le plus formidable dossier jamais obtenu par l'Ouest sur les entreprises menées par le KGB à l'intérieur de l'URSS et surtout à l'extérieur, chez l'ennemi, et elles imposent de remettre en cause d'innombrables idées reçues sur un passé proche ou déjà lointain. Assassinats, agressions en tous genres, infiltrations, sabotages, campagnes d'intoxication, pillage scientifique et technologique, chantage, achat des consciences, tout fut bon contre l'Ouest et contre ceux que la paranoïa tchékiste tenait pour ses alliés. Cet activisme permanent et cette débauche de moyens - qui nécessitaient une bureaucratie hypertrophiée - ne parvinrent certes pas à sauver un système à bout de souffle, mais ils lui ont assuré un long sursis.
Professeur émérite à l'université de Cambridge, Christopher Andrew est un spécialiste mondialement reconnu de l'histoire des relations internationales et des services secrets. -
Marilyn au-delà des mensonges
Frédéric Debomy
- Nouveau Monde Éditions
- Chronos
- 13 Novembre 2024
- 9782380946208
De Marilyn Monroe, on pourrait penser que tout a été dit, qu'il n'y a plus rien à ajouter. À y regarder de près, pourtant, on découvre que la rigueur est rarement au rendez-vous. On nage ainsi la plupart du temps entre fictions la dépeignant mal, biographies de seconde main, documentaires sans rigueur et pseudo-enquêtes pleines de "révélations" et cela même lorsqu'il s'agit d'auteurs très installés, à l'exemple de Norman Mailer et de Joyce Carol Oates. Des textes nourris non pas de faits mais de racontars, de divagations trouvant en réalité leur source, sans que les auteurs l'aient su, dans la paranoïa anti-communiste qui visait au début des années 1960 non pas Marilyn, mais le symbole national qu'était le couple Kennedy.
L'argument servi au public, pourtant, est souvent qu'il s'agit d'offrir d'elle le portrait le plus juste et de lui rendre hommage. Mais de quel hommage s'agit-il si l'on se préoccupe si peu des faits ? Il existe pourtant des sources solides, desquelles partir pour analyser ce phénomène de confiscation permanente de la voix d'une femme par des gens prétendant donner un écho à cette voix.
Ce livre ne prétend pas établir la vérité sur Marilyn. Il se donne la tâche, plus modeste, de ne pas confisquer sa voix. Ce faisant, il permet peut-être et paradoxalement de mieux l'approcher. En se fondant sur les sources les plus solides, en procédant à un travail de vérification - si peu courant lorsqu'il s'agit d'elle -, l'esquisse d'un portrait émerge.
Frédéric Debomy est scénariste de bande dessinée et écrivain français. Il a récemment publié La Force de l'ordre (avec Didier Fassin, Seuil / Delcourt, 2020). -
Beria, chef de la police secrète de Staline
Thaddeus Wittlin
- Nouveau Monde Éditions
- Chronos
- 22 Janvier 2025
- 9782380946468
Dans l'ombre de Staline, Beria fut pendant quinze ans le chef de la police secrète soviétique. Censeur de la presse et de la culture, ministre de l'Intérieur, administrateur des camps, maréchal de l'URSS, vice-président du conseil des ministres : Beria fut le véritable numéro 2 du régime, redouté même par ses pairs. Originaire de Géorgie, il intègre au début des années 1920 la Tcheka, première police politique d'Union soviétique. En 1926, il dirige la répression du mouvement nationaliste géorgien, s'attirant ses premières distinctions. Dans les années 1930, il prend le contrôle du Parti communiste géorgien. C'est déjà l'homme de confiance de Staline et l'organisateur des purges d'avant-guerre. A partir de 1938, il prend la direction du NKVD, la police politique préfigurant le KGB, et y fait régner la terreur. Il est responsable des arrestations et de l'élimination des opposants. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Beria est l'instigateur des massacres de Katyn et de déportations massives. Grâce aux renseignements glanés par ses services en Occident à partir de 1942, il initie le programme nucléaire soviétique. Haï par ses collègues, Beria est arrêté peu après la mort de Staline. Accusé de complot et d'espionnage, il est exécuté dans des circonstances troubles.
Thaddeus WITTLIN est un historien américain d'origine polonaise, spécialiste du système soviétique.