Omblages
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Vous n'avez pas votre place ici : Trois femmes qui réécrivent l'histoire de la guerre
Elizabeth Becker
- Omblages
- 24 Avril 2025
- 9791096997350
La guerre du Viêt Nam, premier conflit qui fit l'objet d'un journalisme de guerre moderne, vit l'ascension de reporters indépendants montrant les réalités du terrain d'une façon qui choqua le monde entier et changea l'opinion publique au sujet de l'implication militaire des États-Unis en Asie. C'est aussi là qu'émergea vraiment la figure de la correspondante de guerre, malgré de nombreux obstacles personnels et institutionnels. Elizabeth Becker dresse le portrait de trois d'entre elles - Catherine Leroy, photojournaliste française téméraire qui sauta avec les parachutistes de combat, Kate Webb, correspondante australienne pour qui le Viêt Nam fut le début d'une longue carrière qui l'amena entre autres en Irak, au Cambodge et en Afghanistan, et Frances FitzGerald, une intellectuelle d'une grande famille américaine, qui s'attacha à faire connaître la société vietnamienne. Elle nous montre comment elles surmontèrent les dangers de la guerre et la discrimination omniprésente dont elles faisaient l'objet en tant que femmes pour offrir chacune une perspective unique. Par leur biais, Elizabeth Becker dépeint aussi de façon vivante la vie des combattants et civils vietnamiens et américains pendant guerre du Viêt Nam. VOUS N'AVEZ PAS VOTRE PLACE ICI utilise un riche fonds documentaire et de nombreuses interviews, ainsi que la grande expérience d'Elizabeth Becker comme journaliste, pour raconter les histoires de ces pionnières, leurs drames personnels, leur courage face au danger, leurs excès et leurs triomphes.
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Dans l'imaginaire collectif, Staline est un tyran brutal et pragmatique, coupant le noeud gordien du premier Politburo pour s'imposer face aux intellectuels et idéalistes qui avaient été ses camarades lors de la révolution de 1917. Il est rarement souligné qu'il était aussi un fervent idéologue et un lecteur vorace, qui s'imposait un minimum de 300 pages par jour. Après l'attaque cérébrale qui l'emporta en 1953, il laissa une bibliothèque comprenant plusieurs dizaines de milliers de livres -dispersés entre son bureau du Kremlin et ses datchas - lourdement annotés de ses commentaires souvent véhéments. À travers ses choix de lecture, incluant aussi bien les ouvrages attendus de politologie et de stratégie que des intérêts plus arcanes tels que l'hypnose ou les maladies vénériennes, et les jugements crus qu'il nota dans les marges de sa collection (« Balivernes ! » « Crapules ! »), Geoffrey Roberts dresse un portrait intellectuel de l'ancien séminariste et poète devenu dictateur qui révèle ses préoccupations les plus intimes. On y découvre un homme obsédé par l'idée de se parfaire, possédant des opinions parfois informées et parfois péremptoires sur tous les domaines de la connaissance humaine, au goût littéraire très arrêté et désireux de participer à presque tout ce qui se publiait en URSS. La Bibliothèque de Staline, grâce à un travail documentaire inédit, offre un éclairage tout à fait nouveau sur l'érudition, les contradictions et les extravagances d'une des figures qui transformèrent le 20e siècle.
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Vivre pendant la grande guerre : Souvenirs d'une correspondante américaine en Allemagne
Mary Ethel Mcauley
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- Omblage Témoins
- 11 Janvier 2024
- 9791096997312
Mary Ethel McAuley, née à Pittsburgh en 1882, arrive en Allemagne en 1915 comme journaliste pour le Pittsburgh Post Dispatch. Elle est l'une des premières femmes correspondantes de l'histoire du journalisme américain, à une époque où leur contribution se limite souvent aux rubriques mondaines, et l'une des rares reporters étrangers à tâcher de décrire la vie des Allemands ordinaires pendant que leur économie est presque totalement accaparée par l'effort de guerre. Elle reste derrière le front jusqu'en 1917, date à laquelle les États-Unis entrent dans la Première Guerre mondiale et les Américains ne sont plus autorisés sur le territoire allemand. Elle publie ce livre rassemblant ses observations à son retour ; son premier tirage est immédiatement saisi par le gouvernement américain, car jugé trop compatissant envers la population allemande.
Loin de la propagande opposée de la Triple Entente et de la Triple Alliance, Mary McAuley décrit de façon vivante et concrète le quotidien des civils en temps de guerre : les rations limitées dont ils tirent le meilleur parti, comment ils communiquent avec leurs amis et parents sur le front malgré la censure, comment ils s'habillent, se divertissent, travaillent et voyagent. Elle accorde une attention particulière au rôle des femmes, devenues un pilier majeur de l'économie tandis qu'une large partie des hommes est au front. Elles occupent beaucoup de fonctions jusqu'ici exclusivement masculines : ouvrières, bien sûr, mais aussi postières et coursières en uniformes masculins, conductrices de trams ou de taxis... Le spectre de la guerre plane bien entendu à tout instant, à travers les « gueules cassées » revenant du front, l'ubiquité de la chasse aux espions, contre laquelle Mary McAuley doit se prémunir, et les deux millions de prisonniers de guerre dont la présence est désormais habituelle aux Allemands.
Mary McAuley, dans ce livre, offre un regard personnel sur la vie pendant la première « guerre totale » - ses privations, ses tristesses, ses joies et ses étrangetés. -
Si Zeyneb Hanoum - nom de plume de Hadidjé Zennour, fille du ministre des Affaires étrangères du sultan ottoman Abdülhamid II - reçut une éducation plus étendue que la plupart de ses concitoyennes, ce n'était certes pas pour encourager son indépendance d'esprit, mais plutôt pour en faire un meilleur parti pour l'élite de l'Empire. Toutefois, cette ouverture sur le monde, alliée à sa forte volonté, la poussa à se rebeller contre le sort qui lui était destiné et à jeter un regard critique tant sur sa propre culture que sur celles qu'elle connut ensuite.En 1904, elle rencontra à Istamboul Pierre Loti, qu'elle fascina tant qu'il en fit l'une des héroïnes de son roman Les Désenchantées ; cette amitié, avec la brutalité croissante du régime hamidien, lui inspira le plan de fuir l'Empire ottoman pour la France, ce qu'elle fit en 1906. Accompagnée de sa soeur, elle participa à la vie mondaine et intellectuelle de Paris et elle entretint une importante correspondance avec des figures telles que la journaliste britannique Grace Ellison. C'est cette dernière qui la poussa à publier ses souvenirs européens (dont Grace Ellison fut la préfacière), où elle observe avec sagacité et humour les conditions respectives des femmes turques et européennes, les stéréotypes orientalistes dont on l'affuble et les moeurs étranges des Parisiens.Son témoignage, publié pour la première fois à Londres en 1913 et inédit en français, conserve une modernité frappante, n'épargnant ni l'Orient, ni l'Occident dans sa critique de toute entrave à la liberté.
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Dix ans à Alcatraz : Mémoires d'un prisonnier
Jim Quillen
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- Omblage Témoins
- 11 Janvier 2024
- 9791096997329
Criminel aguerri après une adolescence tumultueuse, Jim Quillen a déjà été écroué plusieurs fois quand, en août 1942, à vingt-deux ans, il s'évade de la prison californienne de San Quentin. Bientôt rattrapé par le FBI, il est de nouveau arrêté et condamné à quarante-cinq ans de réclusion dans une institution qui se vante d'être à l'épreuve de toute fuite : le pénitencier fédéral d'Alcatraz, dont il devient le plus jeune prisonnier.
Pendant dix ans, il porte le matricule 586, à deux kilomètres à peine de San Francisco, mais séparé de la ville par un bras de mer que les autorités jugent infranchissable. Il est finalement transféré de nouveau à San Quentin en 1952 et y reçoit une formation de manipulateur en radiologie, métier qu'il exerce à sa sortie de prison en 1958.
En 1991, il publie des mémoires racontant cette étrange décennie dans la plus fameuse prison des États-Unis. Il y décrit la vie quotidienne, passée pour beaucoup dans une cellule d'un mètre cinquante sur deux, l'organisation carcérale conçue, selon lui, pour briser tout espoir chez les criminels les plus obstinés, et les prisonniers notables qu'il y vit. Il invite le lecteur à rencontrer, entre autres, le bootlegger et braqueur de banques George « Mitraillette » Kelly, le meurtrier, souteneur et ornithologue autodidacte Robert Stroud (surnommé l'« homme aux canaris » et représenté par Burt Lancaster dans Le Prisonnier d'Alcatraz) et les meneurs de la tristement célèbre « bataille d'Alcatraz », une tentative d'évasion qui conduisit en 1946 à un siège de l'île où elle fut bombardée depuis la côte. -
En 27 av. J.-C., lorsqu'Octave devient l'empereur Auguste, la république romaine prend fin et les hommes plébéiens et patriciens perdent une partie du pouvoir qu'ils exerçaient - mais le changement de régime et l'évolution culturelle au contact des civilisations conquises représentent une opportunité pour les femmes, dont la place dans les moeurs romaines était jusqu'ici subalterne. Exclues du Sénat et du monde politique traditionnel, certaines femmes ambitieuses peuvent accomplir leurs ambitions par le biais de la cour impériale, où, en tant que compagnes, soeurs, mères et conseillères d'empereurs, elles influent profondément sur le cours de l'histoire de l'Empire.
Qu'elles soient gestionnaires habiles épaulant les empereurs éclairés comme Livie, complices des crimes impériaux comme Poppée ou conquérantes aspirant au pouvoir suprême comme Zénobie ou Victorine, les impératrices contribuèrent pendant toute l'histoire de l'Empire à sa prospérité ou à sa décadence. Certaines, comme la Syrienne Julie Mamée, épouse de Septime Sévère et mère de Septime Alexandre, sont régentes de fait, tâchant d'asseoir leur dynastie durablement sur le trône impérial ; d'autres, comme Agrippine la Jeune, mère de Néron, préfèrent oeuvrer en secret dans les coulisses de la politique romaine. Patriciennes ou femmes du peuple, c'est souvent uniquement par leur intelligence et leur ambition qu'elles parviennent à leur position à la cour.
Les Impératrices de Rome dresse les portraits de chacune et montre que, quoiqu'elles aient souvent été décriées par les chroniqueurs romains, elles furent les architectes souvent invisibles de certaines des plus grandes réalisations de leur civilisation. -
Longtemps considérés comme un mythe, les Thugs étaient une confrérie d'assassins indiens vieille d'au moins deux cents ans quand les Britanniques la découvrirent. Thug raconte leur histoire, avec celle de William Sleeman, l'administrateur qui lutta contre eux malgré le secret qui les entourait et l'arrogance de ses compatriotes. À travers cette confrontation, le livre révèle les tensions et les chocs culturels de la colonisation.
Au dix-neuvième siècle, tandis que l'Inde était sous domination anglaise, les Thugs existaient déjà depuis plusieurs siècles, et sévissaient impunément sur les routes. Déguisés en simple voyageurs, ils rejoignaient des caravanes en cours de route et sélectionnaient leurs cibles. Lorsqu'ils avaient gagné la confiance de leurs compagnons, ils attendaient d'avoir atteint un endroit isolé et, profitant de la nuit ou d'un moment de repos, ils étranglaient leurs victimes avec leur rumàl, un foulard d'apparence innocente, et s'accaparaient leurs biens. On estime que 50 000 personnes furent tuées lors de ces vols.
Les Thugs ne laissaient que rarement des témoins ou des traces. Ils étaient maîtres du déguisement et de l'infiltration, transmettant leur savoir de père en fils. Peu suspectaient que ces redoutables bandits de grand chemin, leurs méfaits accomplis, vivaient le reste du temps des vies tout à fait ordinaires, au-delà de toute suspicion. La rumeur leur attribuait des qualités mystiques : on disait qu'ils vénéraient Kali, la déesse de la destruction, et pratiquaient des sacrifices rituels et des mutilations religieuses. Leur réputation était telle que le mot Thug' devint synonyme en anglais de 'bandit'.
À travers l'enquête de William Sleeman, et ses efforts pour identifier et éradiquer la menace posée par les Thugs, Mike Dash dresse un portrait plus pragmatique mais non moins fascinant. Avec Sleeman, dont les méthodes font écho à celles des polices et des services de renseignement modernes, le lecteur est invité à découvrir les secrets de l'un des groupes criminels les plus mystérieux et emblématiques de l'histoire.
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Les noms de Molière, Racine, Corneille et d'autres sont emblématiques de l'âge d'or du théâtre français, aux dix-septième et dix-huitième siècles ; mais on omet souvent les acteurs et actrices avec lesquels ils travaillaient et parfois vivaient, et pour lesquels ils écrivirent certains des rôles les plus célèbres du répertoire français. Les Actrices du Grand Siècle répare cette omission en présentant les portraits des actrices les plus notables de cette époque, à la fois dans leurs vies artistiques riches et dans leurs vies personnelles souvent tumultueuses, partagées entre les milieux interlopes de la scène et ceux, prestigieux, de la cour. On y découvre, entre autres, la relation fructueuse mais agitée entre Armande Béjart et Molière ; comment Marie Champmeslé, admirée de Boileau et de La Fontaine et l'une des premières sociétaires de la Comédie-Française, aida au succès des plus grandes tragédies de Racine, avant qu'il ne la rejette à cause du scandale de leurs relations adultères ; ou encore la rivalité d'Adrienne Lecouvreur, admirée de Voltaire au-dessus de toute actrice, avec la duchesse de Bouillon, qui causa peut-être sa mort. Au-delà des détails de leurs vies, Hugh Noel Williams révèle le statut ambigu des actrices du Grand Siècle, encensées par les intellectuels et les nobles pour leurs talents et leur culture, mais condamnées par l'Église (peu eurent droit, par exemple, à un enterrement religieux) et en marge de la société respectable qu'elles divertissaient. Le livre leur rend leur place essentielle dans la création de nos oeuvres les plus admirées. -- Hugh Noel Williams (1870-1925) était un historien et écrivain anglais éduqué à Oxford, auteur notamment de biographies de Mme de Montespan, Mme de Pompadour et de la reine Margot.
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Le livre des geants - mythes, histoires et legendes
Lanier Henry Wysham
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- 16 Novembre 2021
- 9791096997237
Qu'il s'agisse des titans de la mythologie grecque ou des Jötunn du folklore scandinave, les géants ont une place fondamentale dans l'imaginaire collectif. Alliés ou adversaires, ils se trouvent sur le chemin des héros légendaires et littéraires du monde entier. À travers les histoires de géants, c'est souvent celles de nos origines, telles que les ont imaginées nos ancêtres, que nous découvrons, comme dans le combat primordial opposant les dieux grecs ou nordiques à des forces plus anciennes et plus sauvages, ou celui, chez les Mayas, qui voit l'être humain triompher de Vukub-Cakix, symbole de la nature indomptée. 'Le Livre des Géants', réunissant une vaste sélection de ces récits, illustre autant les points communs de notre fascination pour les géants que leurs spécificités selon les cultures. C'est aussi, avant tout, l'évocation d'un monde encore fantastique, où l'on pouvait se figurer des créatures mystérieuses et imposantes dans chaque forêt ou montagne inexplorée.
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Avec zola en angleterre - un exil de l'affaire dreyfus
Vizetelly E A.
- Omblages
- 20 Janvier 2022
- 9791096997251
Le 13 janvier 1898, le quotidien L'Aurore publie une lettre ouverte d'Émile Zola au président de la République fustigeant la malhonnêteté des accusateurs d'Alfred Dreyfus. Le contenu enflammé de cet article lui assure un succès immédiat, attirant l'ire du ministre de la Guerre, qui intente un procès en diffamation à Zola. Il se conclut par la condamnation de Zola à 3000 francs d'amende et un an de prison. Le 18 juillet 1898, seul et sans bagage, Zola traverse la Manche. Il s'installe en secret dans la campagne du Surrey, aidé d'Ernest Vizetelly, son éditeur anglais. Zola déguisé visite l'Angleterre, écrit et reçoit famille et amis. Partagé entre la colère contre la Justice et la satisfaction d'avoir relancé l'affaire Dreyfus, il reste certain, comme il l'écrit, que la vérité est en marche et rien ne l'arrêtera. Dans Avec Zola en Angleterre, Vizetelly, ami de longue date de Zola, raconte de façon intime et vivante cet exil méconnu de l'un des plus grands romanciers français.
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Le pont d'Andau ; l'insurrection hongroise de 1956 et les réfugiés de la répression russe
James albert Michener
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- 4 Avril 2017
- 9791096997008
Le grand romancier historique américain James Michener, alors journaliste, se trouvait alors en Autriche. Frappé par ce désastre humain et par le courage des révolutionnaires et des réfugiés, il passe des nuits sur la frontière à les accueillir. Il enquête ensuite et livre son expérience dans ce magnifique livre, très passionné et vivant.
1956. La Hongrie avait fait partie des perdants de la deuxième guerre mondiale. Supposément libéré par les soviétiques, Il fait partie du bloc de l'Est. En fait, sous un gouvernement fantoche, le pays est tenu de main de fer par les communistes russes qui pillent ses quelques richesses minières et industrielles. La police politique, l'AVO, tient d'autant mieux le pays que ses pratiques sont terrifiantes. Mais les Hongrois ont une forte tradition d'indépendance et de rébellion.
En octobre 1956, les étudiants de Budapest et les ouvriers de la cité industrielle se soulèvent. Ils prennent le contrôle de la radio d'État. La police secrète est supprimée. Les Russes tentent d'intervenir avec des chars. Ils sont repoussés avec des armes dérisoires, des bombes à essence et des pavés.
S'ensuivent quelques semaines de liberté en Hongrie, pendant lesquelles les habitants de Budapest imaginent des régimes plus cléments par lesquels ils pourraient se gouverner. Puis les Russes reviennent, bien armés, avec la volonté d'écraser cette révolte pour de bon. Les Hongrois résistent héroïquement, mais en vain : les enfants incendient les chars dans les rues. Des soldats hongrois défendent une caserne que pilonnent les chars russes.
Les Hongrois fuient en masse, seuls ou avec leur famille, à pied pour la plupart. Ils traversent les marécages en novembre 1956. Ils passent le pont d'Andau, oublié par les communistes, et arrivent en Autriche.
À travers ces hommes et ces femmes révoltés ou fuyant la violence de la répression soviétique, c'est la Hongrie et la liberté que raconte James Michener. avec le talent et qui feront ensuite sa célébrité.
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L'honneur du bourreau ; châtiment, fierté et honte au seizième siècle
Joel F. Harrington
- Omblages
- 16 Novembre 2018
- 9791096997077
Le père de Frantz Schmidt, Heinrich, était un simple forestier bavarois quand le seigneur local voulut pendre trois hommes. Suivant une vieille tradition, il choisit Heinrich dans la foule et lui ordonna de les exécuter. Dès lors, tous les Schmidt furent maudits, condamnés à pratiquer le métier infamant de bourreau. Frantz travailla avec son père dès son enfance, entra dans la confrérie des bourreaux et fut recruté en 1578 comme bourreau de la ville impériale de Nuremberg. Il y exécuta plus de trois cents personnes et en tortura bien d'autres au cours d'une carrière de quarante-cinq ans.
Frantz était loin d'être un bourreau ordinaire. Lettré, il tint un journal pendant toute sa vie. Ostracisé, il voulut épargner l'opprobre à ses enfants. Autorisé à pratiquer la médecine, il soigna plus de dix mille personnes.
À partir du journal de Frantz Schmidt, Joel Harrington raconte de façon vivante comment il tâcha de s'élever au-dessus d'une tâche monstrueuse.
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La fortune est un fleuve ; Léonard de Vinci, Machiavel, et leur détournement de l'Arno
Roger Masters
- Omblages
- 20 Mars 2018
- 9791096997046
Au tout début du seizième siècle, deux esprits extraordinaires se rencontrèrent à Imola. Léonard de Vinci revenait de Venise, où ses talents d'ingénieur avaient servi à fortifier la ville contre les Français. Il était maintenant à la cour de César Borgia, le fils du pape Alexandre VI, qui l'employait comme cartographe, architecte et ingénieur militaire.
Peut-être était-il aussi espion pour Florence, qui voyait avec inquiétude les conquêtes du pape en Italie. Nicolas Machiavel, haut fonctionnaire talentueux, était alors ambassadeur de Florence auprès de Borgia. Machiavel prit connaissance des travaux de Léonard de Vinci sur l'irrigation et le transport fluvial, qui furent un prélude au projet sur lequel les deux hommes collaborèrent ensuite.
C'est à Florence qu'ils mirent en oeuvre ce plan extraordinaire : en guerre contre Pise, Florence voulait détourner le fleuve Arno afin de couper la ville rebelle de la mer et devenir un port maritime. Piero Soderini, le gonfalonier à vie de Florence, lança des travaux de grande échelle : sur les recommandations de Machiavel et grâce à l'expertise de Léonard de Vinci, deux canaux et un barrage furent construits.
Mais, sous la direction incompétente de l'ingénieur Colombino, les moyens attribués furent insuffisants, les canaux trop peu profonds ;
Ils s'effondrèrent partiellement lors d'une tempête, et Pise détruisit le barrage et les combla.
Autour de cette rencontre, La fortune est un fleuve dresse le portrait de deux génies, l'un artistique et scientifique, l'autre littéraire et politique, et de leur influence l'un sur l'autre et sur le monde. C'est aussi une esquisse d'une période brillante et turbulente où se côtoyaient les Borgia, les Médicis, les Sforza, Michel-Ange..., où les sciences et les arts fleurirent comme rarement dans l'histoire. On y découvre Florence à son apogée et la complexité de ses politiques intestines et étrangères, les intrigues des Borgia, les ambitions de conquête et de réforme de Louis XII et François Ier, et bien sûr les vies mouvementées et passionnantes des deux protagonistes, jusqu'à leur fin - Léonard de Vinci invité par François Ier en France, Nicolas Machiavel en exil politique dans la campagne toscane.
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Apprivoiser le renard ; le programme d'évolution accelérée de l'URSS
Lee Dugatkin, Lyudmila Trut
- Omblages
- 24 Avril 2019
- 9791096997091
En 1959, en Sibérie, le biologiste Dmitri Beliaïev conçut un projet d'une grande ambition : reproduire en quelques décennies le processus de domestication par lequel l'être humain fit du chien un animal de compagnie et de travail. À partir de quelques dizaines de renards pris dans des fermes de fourrure en URSS, Beliaïev et son équipe entreprirent de conduire l'évolution accélérée qui ferait de leurs descendants des animaux dociles et affectueux, préférant de façon innée la compagnie de l'homme.
Ainsi, en moins de soixante ans, les scientifiques soviétiques reproduisirent le chemin menant du loup au chien - qu'on estime avoir duré 15 000 ans. En sélectionnant les renards les plus sociables, les moins craintifs, les plus tolérants de la présence des êtres humains, ils créèrent un tout nouvel animal domestique, avec des traits frappants : bien qu'ils n'aient été sélectionnés que sur des critères de comportement, les renards domestiques remuent la queue et conservent le pelage juvénile et les oreilles tombantes des renardeaux.
En 1985, à la mort de Beliaïev, Lyudmila Trut, directrice de l'équipe et co-auteure du livre, prit la relève. Elle raconte l'aventure scientifique, politique et humaine qui créa et de protégea ces renards malgré les changements qui bouleversèrent la Russie.
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Quelque humeur empoisonnante ; Nicolas de La Reynie et l'affaire des poisons
Holly Tucker
- Omblages
- 8 Octobre 2019
- 9791096997107
En 1672, pendant le règne de Louis XIV, une cassette contenant une liasse de lettres est découverte. Écrites par la marquise de Brinvilliers, elles révèlent une affaire criminelle invraisemblable : non contente d'avoir empoisonné son propre père afin d'en spolier la fortune, la marquise y reconnaît également avoir tué ses deux frères pour être l'unique héritière. Elle est exécutée puis brûlée, et, selon les mots de Madame de Sévigné, « quelque humeur empoisonnante » se saisit de Paris.
Ce crime suscite un grand émoi à la Cour, et il est pris très au sérieux par le Roi. Nicolas de La Reynie, le premier lieutenant général de police de Paris, est chargé d'enquêter non seulement sur l'affaire, mais sur une épidémie supposée d'empoisonnements, de messes noires et d'autres pratiques occultes impliquant des membres parfois très éminents de la Cour. Beaucoup à l'époque croient que la magie noire existe et qu'elle est couramment utilisée à Paris. La Reynie est déjà un grand réformateur de la police de Paris ; pendant sa carrière, il a créé la position de commissaire de police, rendu l'éclairage public systématique et fait de Paris l'une des villes les plus propres d'Europe.
Un tribunal extraordinaire, la Chambre ardente, est établi, et La Reynie se retrouve bientôt dans une situation trouble. Après les condamnations de plusieurs empoisonneurs, sorcières et devineresses comme la Voisin et sa rivale Marie Bosse, il recueille des accusations sur des personnages de plus en plus célèbres, allant jusqu'à Madame de Montespan, la maîtresse du roi. Malgré l'intégrité de La Reynie, certains disent qu'il est l'instrument de ministres comme Colbert et Louvois, qui cherchent à se nuire réciproquement.
Quand la Chambre ardente est finalement dissoute en 1682, elle a condamné trente-six personnes à mort et banni ou envoyé aux galères nombre d'autres.
Quelque humeur empoisonnante, qui suit l'enquête de La Reynie, révèle les dessous de cette affaire fascinante et nous plonge dans un monde en transformation, où la torture et la sorcellerie côtoient la naissance de la justice moderne.
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Un noir rocher au-dessus des ondes : récits de la Bounty et de Pitcairn
John Barrow, William Bligh, Rosalind Amelia Young
- Omblages
- 10 Juin 2021
- 9791096997213
En 1787, la Bounty, commandée par William Bligh, quitta l'Angleterre pour rapporter de Tahiti des plants d'arbre à pain. Plusieurs des marins avaient déjà navigué avec Bligh, dont Fletcher Christian. La Bounty ne remplit jamais sa mission ; sur le chemin du retour, le navire fut saisi par des mutins menés par Christian. Bligh, avec dix-neuf hommes loyaux, dut entreprendre un périple de plus de six mille kilomètres jusqu'à l'Indonésie. Christian laissa quinze hommes à Tahiti, et, accompagné de mutins et de Tahitiens, s'installa sur la petite île inhabitée de Pitcairn. Isolés, ils créèrent un mélange unique des cultures anglaise et polynésienne. La Bounty fascine, inspirant un poème de Lord Byron, une nouvelle de Jules Verne, deux films... À travers les textes de Bligh lui-même, de John Barrow, un homme de l'Amirauté, et de Rosalind Amelia Young, descendante des mutins, 'Un noir rocher au milieu des ondes' offre des perspectives intimes sur cette histoire insolite.
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Prisons et prisonnières : expériences d'une suffragette britannique
Constance Bulwer-lytton
- Omblages
- 7 Octobre 2021
- 9791096997220
Constance Bulwer-Lytton, fille de l'ancien vice-roi des Indes et soeur d'un membre de la chambre des Lords, n'avait rien qui la prédisposait à l'activisme. Pourtant, à partir de 1908, combattit âprement au côté des suffragettes de la Women's Social and Political Union pour que les femmes britanniques obtiennent le droit de vote, et fut à plusieurs reprises incarcérée, y compris dans la sinistre prison d'Holloway. Dans ce livre, elle raconte le courage et la détermination des suffragettes face à la répression de l'État, qui leur permit à terme de triompher.
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La première famille ; Giuseppe Morello et la création de la mafia sicilienne à New York
Mike Dash
- Omblages
- 4 Septembre 2018
- 9791096997060
Giuseppe Morello, un meurtrier et voleur de bétail originaire de la petite ville de Corleone en Sicile, arriva à New York en 1892 comme des milliers de ses compatriotes. Amoral, intelligent, sans pitié, plongé dans le monde d'extrême pauvreté et d'opportunités qu'étaient les communautés d'immigrants récents aux États-Unis, Morello allait former la première des organisations criminelles qui deviendraient immensément célèbres sous le nom de mafia.
Dix ans plus tard, Morello, après une ascension rapide au sein d'une fraternité, était à la tête d'un gang de criminels dont les activités comprenaient la fausse monnaie, les enlèvements et la « protection » imposée aux commerces locaux. Autour de lui s'était formé un groupe de Siciliens qui voyaient la mala vita comme l'option la plus rapide pour sortir de la misère.
Ils s'opposaient à d'autres groupes criminels dans des guerres sanglantes, ainsi qu'aux premiers efforts officiels pour lutter contre le crime organisé aux États-Unis. Deux hommes en particulier chassèrent Morello sans répit : Joseph Petrosino, l'un des seuls détectives d'origine italienne dans la police new-yorkaise, qui poursuivit la mafia jusqu'en Italie, et William Flynn, le chef du bureau new-yorkais du « service secret » des Finances, qui traquait les contrefaçons de la bande.
La carrière de Morello, devenu « boss des boss », jusqu'à son meurtre en 1930, suivit la naissance de la mafia moderne, de fraternités de faible ampleur inspirées des pratiques siciliennes à des organisations professionnelles du crime, rendues prospères par la prohibition.
Mike Dash, autour de Morello, peint aussi le New York misérable et tumultueux du début du 20e siècle avec un détail remarquable tiré d'innombrables documents de police, rapports du service secret et témoignages d'époque.
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James Norman Hall, un étudiant américain à Harvard qui aspirait à devenir écrivain, était en vacances au Royaume-Uni quand la Première Guerre mondiale éclata. Aventureux et désireux d'égaler les expériences de son modèle littéraire, Joseph Conrad, il se fit passer pour canadien pour s'engager dans la « nouvelle armée » de Herbert Kitchener, composée entièrement de volontaires du Commonwealth. En France, il connut certaines des pires offensives de la guerre, dont la bataille de Loos, jusqu'à ce que sa véritable nationalité fût découverte et qu'on le renvoyât aux États-Unis. En 1916, ayant publié un premier volume sur ses expériences en France, il reçut une mission du journal Atlantic Monthly pour couvrir le conflit et revint en Europe. Cependant, sa rencontre avec les pilotes de l'escadrille Lafayette, composée de pilotes américains ayant décidé de voler pour la France avant l'entrée en guerre de leur pays, le convainquit de les rejoindre. Il y passa un an, recevant la croix de guerre pour ses multiples victoires aériennes, et son expérience lui permit de rejoindre enfin l'United States Army Air Service, l'ancêtre de l'Armée de l'air américaine, lorsque les États-Unis déclarèrent la guerre à l'Allemagne en 1917. Il fut finalement abattu derrière les lignes ennemies en 1918 et passa les derniers mois de la guerre dans un camp de prisonniers, où il écrivit la dernière partie de ses mémoires de guerre. 'Aventures de haut vol' regroupe ses deux récits autobiographiques de la Première Guerre ; cette narration fluide, vivante, marquée par le courage et l'optimisme infatigables de son auteur, est un témoignage exceptionnel de la guerre, sur terre et dans les airs.
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Le cirque de Satan ; débauche, police et corruption à Manhattan
Mike Dash
- Omblages
- 14 Novembre 2017
- 9791096997039
Le Cirque de Satan, à travers l'histoire d'un lieutenant de police corrompu, dresse le portrait du quartier dangeureux et extravagant qui florissait au coeur de New York au tournant du vingtième siècle.
Dans les années 1910, à New York, entre la Cinquième et la Septième Avenue, il existait une incroyable cour des miracles : prostitution, jeux illégaux et crime organisés y proliféraient, mais également les théâtres, les music halls... Ce quartier était surnommé le tenderloin (filet de boeuf) par les policiers, qui y recevaient des pots-de-vin conséquents, et le Cirque de Satan par les ligues de vertu.
En 1911, Charles Becker est nommé chef de l'une des trois brigades des moeurs de New York, avec pour mission explicite de mettre de l'ordre dans les quartiers rouges de New York. Becker est un lieutenant de police apparemment sans reproche. En 1894, il avait témoigné contre la corruption policière devant le Sénat américain, et en 1904, il avait fait campagne pour une réforme des patrouilles de rue qui permettrait aux policiers d'y être plus efficaces.
Becker est rapidement entraîné dans des pratiques de plus en plus douteuses dans le Cirque de Satan. Il devient un extortionniste accompli, récoltant de l'argent auprès des maisons de passe et des casinos illégaux de Manhattan.
Finalement, il va trop loin. Commanditaire de l'assassinat d'un bookmaker en 1912, il fait l'objet d'un procès long et tortueux, et devient le premier policier américain condamné à mort pour meurtre en 1914. Il est exécuté à la prison de Sing-Sing en 1915.
Ce livre remarquable, au-delà de l'histoire de la déchéance de Charles Becker, invite le lecteur dans un Manhattan criminel et exubérant à son apogée.
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En 1933, au coeur de la Grande Dépression, Bonnie Parker and Clyde Barrow commencent leur cavale à travers les Etats-Unis. À vingt-quatre ans, Clyde est déjà un criminel endurci. Bonnie, d'un an plus jeune, l'a suivi pour échapper à la misère de sa vie au Texas. Ils sont bientôt rejoints par le frère aîné de Clyde, Buck Barrow, et sa femme Blanche.
La police aux trousses, ils se lancent dans une fuite en avant forcenée, braquant et tuant sur leur passage. Ils sont persuadés que leurs jours sont comptés. Ils ont raison : Bucke est blessé et capturé et, en mai 1934, Bonnie et Clyde sont pris dans une embuscade et criblés de balles.
Arrêtée en même temps que Buck, Blanche est condamnée à dix ans de prison et mène une vie paisible après sa peine. Les mémoires qu'elle a écrits pendant son incarcération ne deviennent publics que longtemps après sa mort. Elle y donne un témoignage inouï de l'intimité du plus célèbre couple criminel américain. -
Un désastre éclatant ; JFK, Castro et la funeste invasion de la Baie des Cochons
Jim Rasenberger
- Omblages
- 15 Juin 2017
- 9791096997015
Un désastre éclatant retrace l'invasion de la baie des Cochons, l'une des opérations secrètes les plus chaotiques et désastreuses menées par les États-Unis pendant la guerre froide. À partir de documents de la CIA longtemps inaccessibles au public et de notes privées, Jim Rasenberger relate avec brio la création et à l'exécution de ce plan voué à l'échec.
Ce faisant, Rasenberger dresse des portraits frappants de ses protagonistes : Fidel Castro, jouant un jeu ambigu et habile entre les superpuissances mondiales ; Dwight Eisenhower, d'abord commanditaire de l'invasion, qui s'en lava ensuite les mains ; John Fitzgerald Kennedy, pour qui cette défaite cuisante fut une expérience formatrice ; et Richard Bissell, l'architecte de l'opération à la CIA, qui en endossa la responsabilité complète selon la nouvelle doctrine américaine du « déni plausible » (plausible deniability).
En 1959, quand Fidel Castro se rend aux États-Unis, son premier voyage après avoir pris le pouvoir, il est acclamé par la population comme un guérillero romantique oeuvrant pour la liberté de son peuple. Le gouvernement américain est plus partagé : Fulgencio Batista, le dictateur renversé par Castro, garantissait les intérêts américains à Cuba, et certains (comme le vice-président d'Eisenhower, Richard Nixon, qui le rencontra brièvement) pensent que Castro lui-même n'est pas insensible aux idées communistes... Obsédés par le risque d'un État communiste si près des côtes américaines, Eisenhower, Kennedy et la CIA se lancent dans une ingérence maladroite qui garantira justement l'allégeance communiste de Cuba.
Très informé, parfois décapant, présentant avec humour des personnages pris dans un engrenage d'interventions sans fin, Un désastre éclatant révèle les dessous d'un événement qui changea le cours de la guerre froide et influe encore sur les relations entre les États-Unis et Cuba aujourd'hui.
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Têtes perdues et têtes trouvées ; pourquoi on coupe des têtes et ce qu'on en fait
Frances Larson
- Omblages
- 12 Mars 2019
- 9791096997084
Reliques, trophées, objets d'art ou de commerce, avertissements aux criminels ou sujets de recherches savantes, les têtes humaines voyagent souvent longtemps après avoir été séparées de leurs propriétaires. Au Moyen-Âge, des têtes saintes accomplissent des miracles. Pendant la Révolution, Marie Tussaud fonde le plus célèbre musée de cire du monde à l'aide des masques mortuaires de la Terreur. Au dix-neuvième siècle, les phrénologues cherchent dans les bosses du crâne les secrets de l'intelligence. Jusqu'après la Seconde Guerre mondiale, les têtes sont des trophées de guerre populaires et controversés.
Encore aujourd'hui, certains promettent l'immortalité à ceux qui leur lèguent leur tête pour qu'elle soit congelée.
Des étranges conséquences du marché des têtes réduites aux crânes qui rappelaient leur mortalité aux Européens de la Renaissance, Frances Larson explore avec un regard d'anthropologue notre fascination pour les têtes coupées. Elle répond à des questions aussi diverses que : Pourquoi les têtes coupées ont-elles été si longtemps un sujet favori des peintres ? Sommes-nous juste notre cerveau ? Qu'arrive-t-il lorsqu'un peuple en vient à trouver banale la décapitation publique ? Une tête pense-t-elle après avoir été coupée ? Pourquoi ne décorons-nous plus nos maisons avec des crânes ?
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Le maître des corbeaux ; dans les coulisses de la tour de Londres
Christopher Skaife
- Omblages
- 14 Novembre 2019
- 9791096997114
Un homme a, selon lui, le travail le plus étrange au Royaume- Uni : Christopher Skaife, le maître des corbeaux de la Tour de Londres. La Tour, l'un des monuments les plus distinctifs et les plus anciens de Londres, fut bâtie il y a presque mille ans par Guillaume le Conquérant pour montrer son ascendant sur une Angleterre récemment conquise. Toujours le centre emblématique de Londres, le siège de la monnaie royale et le trésor des joyaux de la couronne, elle abrite en permanence une petite population de corbeaux, jamais moins de six. Ils sont nourris et soignés par la garde d'honneur de beefeaters en célèbre uniforme rouge vif qui y habite. La tradition veut que si les corbeaux venaient à disparaître, le royaume s'effondrerait.
Un homme en particulier garantit que cela n'arrive jamais : le maître des corbeaux. Après une jeunesse dissipée et une longue carrière militaire commencée à 16 ans, Skaife s'occupe depuis huit ans des sept corbeaux de la tour, qu'il considère comme ses amis. Skaife raconte de façon très personnelle sa vie à la Tour et sa relation avec ces animaux fascinants. À travers ses tâches quotidiennes, il dévoile également le folklore, l'histoire et les superstitions entourant ces oiseaux et leur illustre demeure.