Shs Editions
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Le présent recueil comprend d'abord deux essais introductifs que nous avons écrits pour lui spécialement, et qui sont par conséquent inédits. Ils occupent le tiers du volume. Les autres sont des articles ou des conférences, introuvables pour la plupart, qui ont paru en France ou à l'étranger. Les uns et les autres datent de la période comprise entre 1903 et 1923. Ils portent principalement sur la méthode que nous croyons devoir recommander au philosophe. Remonter à l'origine de cette méthode, définir la direction qu'elle imprime à la recherche, tel est plus particulièrement l'objet des deux essais composant l'introduction.
Dans un livre paru en 1919 sous le titre de L'Énergie spirituelle nous avions réuni des « essais et conférences » portant sur les résultats de quelques-uns de nos travaux. Notre nouveau recueil, où se trouvent groupés des « essais et conférences » relatifs cette fois au travail de recherche lui-même, sera le complément du premier.
Les Delegates of the Clarendon Press d'Oxford ont bien voulu nous autoriser à reproduire ici les deux conférences, si soigneusement éditées par eux, que nous avions faites en 1911 à l'Université d'Oxford. Nous leur adressons tous nos remerciements. -
Contribution à l'histoire du mouvement psychanalytique
Sigmund Freud
- Shs Editions
- 13 Février 2023
- 9791041943180
Dans la Contribution à l'histoire du mouvement psychanalytique écrite en 1914, Freud retrace les débuts difficiles de la psychanalyse et les résistances qu'elle rencontra.
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Psychologie des masses et analyse du moi est un ouvrage écrit par Sigmund Freud en 1920 et publié l'année suivante sous le titre Masse psychologie und Ich Analyse puis traduit pour la première fois en français en 1924 sous le titre Psychologie collective et analyse du moi. Publié un an après Au-delà du principe de plaisir, il constitue le deuxième temps du grand remaniement théorique des années 1920 et sera suivi de l'article Le Moi et le Ça (19231). S'efforçant de combler le traditionnel fossé entre psychologie individuelle et psychologie sociale, Freud s'intéresse au psychisme de l'individu dès lors qu'il s'intègre à une foule, puis tente d'en tirer différents enseignements, tant sur le fonctionnement de l'individu que sur celui de la société.
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Il est encore de bon ton, en 1925, de parler de l'aveuglement des pacifistes. Le Prologue d'avant-guerre, qui ouvre ce livre, montrera dans le détail une pensée qui cherchait la paix, indiquait les moyens de garder la paix, et montrait comment la politique contraire préparait et amenait la guerre de 1914. On trouvera, dans les dernières pages de ce prologue, sur la guerre ruineuse pour tous et l'inutilité de la haine, des idées tellement vérifiées aujourd'hui par l'expérience qu'elles sont devenues lieux communs. On voudra bien se rappeler qu'en 1914, ces idées étaient des paradoxes, dangereux à soutenir (...)
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Avec une grande clarté, Giuseppe Rensi expose les concepts et théories qui ont émaillé l'oeuvre de Spinoza. Pour cela, il n'adopte pas la distance du chercheur ou de l'exégète mais se glisse dans la peau du penseur pour en communiquer le point de vue essentiel. Il pose après lui les grandes questions métaphysiques, toujours d'actualité : Qu'est-ce que l'être???; Quelle perception avons-nous de la réalité???; Est-ce que la nouveauté existe?? Rensi s'attache à nous rendre accessible la pensée du philosophe hollandais en démontrant la cohérence de ses différentes thèses, qu'elles soient métaphysiques, anthropologiques, morales ou politiques. La définition de l'Être comme substance éternelle est le point de départ d'une trajectoire dont les contradictions ne sont qu'apparentes. En tentant de les résoudre, Rensi nous propose une réflexion philosophique à part entière en livrant son interprétation personnelle des apports du penseur hollandais. Il va même jusqu'à impliquer directement le lecteur dans sa réflexion en ancrant la philosophie de Spinoza dans l'expérience. Le souci pédagogique de l'auteur, son recours à des images et des analogies, son enthousiasme même, dynamisent et rendent actuelle la pensée de Spinoza.
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L'Étrange Défaite : Un essai de Marc Bloch suivi de Écrits clandestins
Marc Bloch
- Shs Editions
- 7 Janvier 2023
- 9791041922895
L'Étrange Défaite. Témoignage écrit en 1940 est un essai sur la bataille de France écrit en 1940 par Marc Bloch, officier et historien, qui a participé aux deux guerres mondiales. Dans ce livre, il ne raconte pas ses souvenirs personnels mais s'efforce, en témoin objectif, de comprendre les raisons de la défaite française lors de la bataille de France pendant la Seconde Guerre mondiale. Rédigé sur le moment, L'Étrange Défaite a marqué les esprits dès sa parution par la pertinence de ses constats.
Ce témoignage sur la défaite de 1940, écrit sur le vif par un grand historien, est particulièrement précieux. Avec le recul, on ne peut qu'admirer la lucidité, la clarté d'esprit de Marc Bloch. Ces qualités, alliées à un vrai humanisme et à une qualité d'écriture certaine, font que nous vous conseillons vivement la lecture de ce texte. En seconde partie du livre, divers écrits de Marc Bloch vous sont proposés. Le dernier traite de la réforme de l'enseignement... -
Histoire de l'art - Tome III : L'Art renaissant : Un essai d'Elie Faure
Elie Faure
- Shs Editions
- 9 Décembre 2022
- 9791041910359
L'Histoire de l'art est une vaste fresque qui va de la préhistoire jusqu'aux premières années de notre siècle. Commencée en 1909, terminée en 1927, plusieurs fois remaniée, la totale nouveauté de l'entreprise d'Elie Faure a été d'introduire un genre nouveau devenu populaire et indispensable aujourd'hui: le livre d'art.
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Sociologue célèbre, reconnu comme tel par ses disciples et héritiers, on oublie trop souvent qu'Emile Durkheim est en même temps l'un des classiques de la pédagogie française. Ce volume rassemble quatre études exposant les idées maîtresses de Durkheim, certes marquées par son époque, celle de la IIIe République, mais présentant un intérêt toujours actuel, par les problèmes abordés et par la manière à la fois raisonnable et optimiste de chercher à les résoudre. Introduisant l'oeuvre de son maître, Paul Fauconnet rappelle que sa doctrine de l'éducation est un élément essentiel de sa sociologie .
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Les Règles de la méthode sociologique, publié sous forme de livre en 18951 par Émile Durkheim dans la Revue philosophique, constitue l'ouvrage où le projet sociologique de l'auteur, considéré comme le père de la sociologie française, apparaît clairement. Il cherche en effet à fonder la sociologie comme une science nouvelle et à l'établir institutionnellement ; ce livre répond à cette ambition où il définit les règles méthodologiques à suivre pour une étude sociologique.
Pour devenir une science, la sociologie doit répondre à deux conditions :
Elle doit avoir un objet d'étude spécifique, c'est-à-dire que pour obtenir une légitimité académique, elle doit se distinguer des autres sciences (philosophie, psychologie) : la sociologie serait l'étude du fait social ;
Elle doit mettre en oeuvre une méthode de recherche scientifique, rigoureuse, objective, qui se rapproche le plus possible des sciences exactes (comme la biologie) de manière à se détacher le plus possible des prénotions, des préjugés, de la subjectivité produites par l'expérience ordinaire et vulgaire : la sociologie se devra d'étudier les faits sociaux comme des choses.
En bref, la sociologie sera la science des faits sociaux, définie par une méthode qui lui est propre.
Extrait : Le fait social ne peut se définir par sa généralité à l'intérieur de la société. Caractères distinctifs du fait social : son extériorité par rapport aux consciences individuelles ; l'action coercitive qu'il exerce ou est susceptible d'exercer sur ces mêmes consciences. Application de cette définition aux pratiques constituées et aux courants sociaux. Vérification de cette définition.
Autre manière de caractériser le fait social : l'état d'indépendance où il se trouve par rapport à ses manifestations individuelles. Application de cette caractéristique aux pratiques constituées et aux courants sociaux. Le fait social se généralise parce qu'il est social, loin qu'il soit social parce qu'il est général. Comment cette seconde définition rentre dans la première. Comment les faits de morphologie sociale rentrent dans cette même définition. Formule générale du fait social. -
Introduction à l'étude de la médecine expérimentale
Claude Bernard
- Shs Editions
- 18 Janvier 2024
- 9791041957132
"Introduction à l'étude de la médecine expérimentale" est un ouvrage majeur de Claude Bernard, un physiologiste et médecin français du XIXe siècle. Publié en 1865, cet ouvrage a joué un rôle crucial dans le développement de la méthode scientifique en médecine.
Voici un résumé global de l'ouvrage :
Contexte : Rédigé à une époque où la médecine était encore fortement influencée par des approches philosophiques et des théories non expérimentales, l'ouvrage de Claude Bernard marque un tournant vers une médecine basée sur des expérimentations scientifiques.
Méthode expérimentale : L'auteur met en avant l'importance de la méthode expérimentale dans la compréhension des phénomènes physiologiques et pathologiques. Il souligne la nécessité de mener des expériences contrôlées pour découvrir les lois qui régissent le fonctionnement du corps humain.
Rôle du milieu intérieur : Claude Bernard introduit le concept de "milieu intérieur" (milieu intérieur), soulignant l'importance de l'équilibre physiologique pour la santé. Il explique comment le corps maintient un environnement interne constant malgré les variations externes.
Influence sur la médecine moderne : L'ouvrage de Claude Bernard a eu une influence significative sur l'évolution de la médecine vers une approche plus scientifique et expérimentale. Il a contribué à jeter les bases de la médecine moderne en mettant l'accent sur l'observation, l'expérimentation et la recherche de lois générales.
Méthodologie scientifique : Claude Bernard discute également des principes de base de la méthodologie scientifique, y compris l'importance de l'objectivité, de la rigueur expérimentale et de l'élimination des préjugés.
"Introduction à l'étude de la médecine expérimentale" reste un texte fondamental qui a marqué l'histoire de la médecine en introduisant une approche plus scientifique et expérimentale, contribuant ainsi à la transformation de la discipline médicale. -
Réflexions sur les grands Hommes qui sont morts en plaisantant
André-françois Boureau-deslandes
- Shs Editions
- 26 Novembre 2023
- 9791041954872
Il est difficile de déterminer au juste le goût qui règne aujourd'hui dans le monde. Quelque bizarre qu'il soit, un Auteur est obligé de s'y conformer, quand il veut plaire au Public. On est déjà las des Livres écrits dans le style de Monsieur de la Rochechefoucault, ou de Monsieur de la Bruyère ; je veux dire, de ceux qui ne contiennent que des maximes détachées ou des réflexions morales. Les Ouvrages de galanterie, & en général toutes les Histoires qui ont l'air de Roman, n'ont plus de cours ; on commence à préférer la Vérité aux vraisemblances les plus flatteuses & les plus agréables.
Je sais que l'étude de la Philosophie est maintenant fort à la mode. Tous ceux qui combattent nos préjugés, ou qui éclaircissent une matière abstraite, sont bien reçus, du moins par les Lecteurs intelligents Les plus beaux efforts de l'esprit humain sont ceux qui tendent à perfectionner notre Raison. Pour moi, je me suis senti trop faible à la vue d'un travail si considérable, & j'ai tâché de mériter par une autre voie l'approbation du Monde savant. On ne dédaigne pas aujourd'hui un heureux mélange d'érudition & de critique, pourvu que ce mélange soit également éloigné de l'aridité des Compilateurs, & de l'affectation du Pédantisme. Voilà le milieu que j'ai cru devoir tenir, pour donner à cet Ouvrage un air d'élégance & de vivacité. On trouvera ici des endroits qui paraîtront peut-être chargés d'un trop grand nombre de citations : j'avoue que c'est un mal, mais un mal inévitable mérite d'être excusé. La nature du sujet a voulu que je me servisse du témoignage de plusieurs Auteurs anciens & modernes, je leur ai fait parler leur Langue naturelle, quand j'ai cru ne pouvoir conserver en Français les grâces & la beauté de l'original. L'Urbanité des Romains & l'Atticisme des Grecs sont des choses qui s'altèrent facilement par une traduction : il faut être aussi sûr de son génie que l'était feu Monsieur d'Ablancourt, pour entreprendre de naturaliser les Apophtegmes des Anciens. Comme je n'ai pas travaillé à ce Livre dans le dessein de toujours badiner, ou de toujours parler sérieusement, j'espère qu'on y trouvera une assez grande variété. Oserai-je le dire, j'ai affecté un certain désordre dans l'arrangement des matières, afin de les rendre plus neuves & plus égayées. Une régularité trop scrupuleuse déplait & ennuie à la fin ; mais un peu d'embarras étonne l'imagination, & l'invite à fixer sa légèreté naturelle. Il y a des points de vue qu'on ne cherche que pour trouver des objets dont la diversité soit pleine de bizarreries, l'Art même vient souvent au secours de la nature, pour augmenter un si agréable désordre, & pour le faire mieux sentir. -
Depuis longtemps, je veux publier une démonstration documentée des véritables causes de la guerre mondiale. Si étrange que cela soit, en 1925, sept années après l'armistice, les véritables causes du prodigieux conflit qui ensanglanta l'Europe sont encore fort mal connues. La preuve en résulte, d'ailleurs, des grandes erreurs stratégiques de l'Entente pendant la guerre et de ses fautes politiques depuis la paix, fautes et erreurs aujourd'hui reconnues et amèrement déplorées par un nombre croissant des citoyens des pays alliés.
En effet, c'est essentiellement pour n'avoir pas exactement compris pourquoi l'Allemagne a fait la guerre, - son objectif essentiel ayant été d'établir son contrôle sur l'Europe centrale, - que les Alliés n'ont pas dès le début découvert comment il fallait conduire la guerre pour vaincre vite l'Allemagne en faisant obstacle à la partie principale de son plan. Si celle-ci avait été bien « réalisée » à Paris et à Londres, les alliés auraient organisé au plus vite l'expédition Salonique-Vienne-Prague-Berlin qui, en outre, était l'opération la plus propre à mettre fin à la pression allemande sur le front occidental, comme on finira bien par s'en persuader. -
Confucius vécut de l'an 551 à l'an 479 avant Jésus-Christ. Vers la même époque, Pythagore apparut dans le monde grec, et c'est dans ce temps, selon toute vraisemblance, que le Bouddha répandit ses enseignements en Inde. Ainsi, aux environs de l'an 500 avant notre ère, l'humanité parvint presque simultanément, en Chine, sur les rives du Gange et dans les îles de la mer Égée, à une maturité intellectuelle qui se manifesta par une floraison de la réflexion philosophique sur toute l'étendue du monde civilisé. Si nous sommes les héritiers de la pensée grecque et si le bouddhisme reprend maintenant une force nouvelle au Siam et au Japon, les idées de Confucius, elles aussi, sont loin d'avoir terminé leur destinée ; depuis 2380 ans que le maître est mort, son autorité ne fut peut-être jamais plus respectée que de nos jours.
Si nous nous enquérons d'abord de ce qu'a écrit Confucius, nous ne sommes pas peu surpris, au moment où nous nous attendions à trouver un philosophe, de rencontrer un historien. Le seul ouvrage, en effet, dont il soit sûrement l'auteur, est une chronique de la principauté de Lou, sa patrie, pendant les deux cent quarante-deux années comprises entre l'an 722 et l'an 481 avant Jésus-- Christ. Notre étonnement augmente encore lorsque la lecture de ces annales nous en révèle toute la sécheresse et la monotonie. Dans ce livre, l'observation rigoureuse de l'ordre chronologique par années et même par mois morcelle l'action et supprime toute continuité dans le récit ; la trop grande concision nuit à la clarté, car les faits de- viennent inintelligibles quand ils sont isolés des circonstances qui les amènent ou les suivent; l'emploi constant des termes les plus généraux et les plus vagues dépouille l'histoire de tous les détails caractéristiques qui lui donnent la vie; enfin les événements dont il est fait mention sont si peu variés qu'un érudit chinois a pu les classer en vingt-deux catégories exactement, qui toutes con- cernent la vie des princes ; cette chronique a l'étroitesse et l'aridité d'un almanach de cour ou d'un mémento de diplomate. -
Vies des enfants célèbres de tous les temps et de tous les pays : Panthéon de la jeunesse
Julien Caboche
- Shs Editions
- 10 Mai 2023
- 9791041928927
En écrivant la vie des enfants célèbres, en la proposant à l'admiration d'enfants comme eux, l'auteur n'a pas eu, Dieu merci, la folle pensée de faire naître dans le coeur de ses jeunes lecteurs l'amour d'une célébrité précoce. Il n'est pas cependant de ceux qui condamnent absolument la noble ambition de la gloire comme indigne de la véritable modestie et de l'humilité chrétienne. Mais il met le bonheur au-dessus de tous les biens, et il ne croit pas que la célébrité soit le bonheur. Nous vivons sous une forme de gouvernement qui excite et légitime toutes les ambitions; nous vivons dans un siècle où chacun est entraîné par des désirs immodérés de fortune et de luxe.
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"Le Personnalisme" d'Emmanuel Mounier est une exploration profonde et passionnée des concepts fondamentaux du personnalisme, une philosophie qui met l'accent sur la dignité, la liberté et la responsabilité de l'individu au sein de la société.
Mounier commence par établir les bases philosophiques du personnalisme, mettant en lumière la centralité de la personne humaine dans sa quête de sens et de réalisation. Il souligne la nécessité de reconnaître chaque individu comme une personne unique, dotée de valeur intrinsèque.
L'auteur examine ensuite les implications éthiques du personnalisme, en mettant en avant la responsabilité individuelle et sociale. Il explore la manière dont les relations interpersonnelles et la vie en communauté peuvent être enrichies par une compréhension approfondie de la dignité personnelle.
Mounier aborde également des questions sociopolitiques, proposant une vision personnaliste de la société qui valorise la justice, la solidarité et le respect des droits individuels. Il critique les systèmes qui déshumanisent l'individu et plaide en faveur d'une vision plus humaine et éthique de la politique.
L'ouvrage conclut en mettant en avant l'idée que le personnalisme peut être une réponse philosophique et sociale aux défis contemporains, offrant une alternative aux idéologies qui négligent la dimension personnelle de l'existence.
"Le Personnalisme" d'Emmanuel Mounier demeure une référence essentielle pour ceux qui s'intéressent à la philosophie personnaliste, offrant une vision éclairante de la dignité et de la valeur de chaque individu dans le contexte de la vie sociale. -
"Durée et simultanéité" d'Henri Bergson est une oeuvre majeure dans le champ de la philosophie contemporaine et un texte crucial pour ceux qui s'intéressent aux oeuvres d'Henri Bergson. Bergson, philosophe français de renom, est célèbre pour sa réflexion sur le temps, la mémoire et la conscience.
Dans "Durée et simultanéité", Bergson s'engage dans une exploration profonde de la nature du temps. Il confronte les idées de la relativité d'Einstein, qui étaient révolutionnaires à l'époque, avec sa propre conception de la durée. Cet ouvrage est donc essentiel pour comprendre la philosophie du temps et le dialogue entre la philosophie et la physique.
Bergson distingue la "durée" - une expérience subjective et qualitative du temps - de la mesure objective et quantitative du temps utilisée en science. Cette distinction est fondamentale pour les étudiants et les chercheurs intéressés par la philosophie de la perception et la métaphysique.
Le livre aborde des questions complexes telles que la simultanéité, l'espace, et la relation entre le temps et la conscience. Bergson utilise des arguments sophistiqués pour critiquer l'approche scientifique du temps et plaide pour une compréhension qui prend en compte l'aspect humain et subjectif de l'expérience temporelle, un sujet clé dans les études de philosophie de l'esprit.
Avec "Durée et simultanéité", Bergson apporte une contribution significative à la discussion philosophique sur le temps, offrant une alternative à l'interprétation physique du temps et mettant en lumière la complexité et la richesse de l'expérience humaine. Son travail continue d'influencer les débats contemporains dans les domaines de la philosophie, de la psychologie et des neurosciences. -
Les troubles de la mémoire ont toujours préoccupé Freud, et ce, avant même la découverte de l'inconscient. Pratiquement toute son oeuvre s'en fait l'écho, mais nulle part aussi clairement que dans les textes réunis ici : la première des Cinq leçons sur la psychanalyse, qui raconte comment, dès l'origine, Freud et Breuer se sont interrogés au sujet des troubles mnésiques qu'ils constataient chez les patients hystériques ; et plusieurs chapitres de Psychopathologie de la vie quotidienne qui, des différentes sortes d'oubli aux fameux souvenirs-écrans, nous rappellent qu'un trouble de la mémoire peut se produire chez une personne saine et n'implique pas forcément une altération du cerveau.
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"Pragmatisme et Sociologie" d'Émile Durkheim est une oeuvre dans laquelle le célèbre sociologue explore les liens entre le pragmatisme, une perspective philosophique axée sur l'action et l'expérience, et la sociologie, la science de l'étude des sociétés humaines. Durkheim examine comment les idées pragmatiques peuvent être appliquées à la compréhension des phénomènes sociaux.
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"Fondements de la métaphysique des moeurs" d'Emmanuel Kant, publié en 1785, est une oeuvre majeure de la philosophie morale. Dans cet ouvrage, Kant expose son éthique déontologique en développant des concepts tels que l'impératif catégorique, l'autonomie de la volonté, le devoir moral, la loi morale et la dignité humaine. Il souligne l'importance de l'action conforme à des principes autonomes plutôt qu'à des inclinations particulières, mettant en avant la dignité intrinsèque de chaque être humain en tant que fin en soi. Cette oeuvre a eu une influence considérable sur la philosophie morale ultérieure.
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En prenant pour sujet de cee conférence, l'État et son rôle historique, j'ai pensé répondre à un besoin qui se fait vivement senr en ce moment : celui d'approfondir l'idée même de l'État, d'étudier son essence, son rôle dans le passé et la part qu'il peut être appelé à jouer dans l'avenir.C'est surtout dans la question de l'État que se trouvent divisés les socialistes. Dans l'ensemble des fractions qui existent parmi nous, et qui répondent aux différents tempéraments, aux différentes manières de penser, et surtout au degré de confiance dans la prochaine révoluon, deux grands courants se dessinent.
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Il faudrait enseigner l'art d'être heureux, explique Alain. Non pas l'art d'être heureux quand le malheur vous tombe sur la tête ; je laisse cela aux stoïciens ; mais l'art d'être heureux quand les circonstances sont passables et que toute l'amertume de la vie se réduit à de petits ennuis et à de petits malaises. Un incontournable classique de la philosophie du XXe siècle.
Voici le jardin du philosophe. On y cueillera des fruits mûris sur le tronc de la sagesse commune et dorés à cette autre lumière des idées. Ils en reprennent leur saveur d'origine, qui est le goût de l'existence. Saveur oubliée en nos pensées ; car on voudrait s'assurer que l'existence est bonne et on ne le peut ; on en déçoit donc l'espérance par précaution, prononçant qu'elle est mauvaise. De là s'étend l'empire de l'imagination déréglée, en quoi Alain, se confiant à la sagesse du corps, restaure la souveraineté claire de l'homme heureux et qui n'attend pas pour l'être, ici et non ailleurs, que l'événement lui donne raison, acteur enfin et non spectateur de soi-même. -
Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale
Simone Weil
- Shs Editions
- 23 Mai 2023
- 9791041815401
L'ouvrage intitulé Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale est un essai de la philosophe française Simone Weil, écrit en 1934 et publié en 1955 dans le recueil Oppression et liberté, dans la collection « Espoir » que dirigeait Albert Camus aux éditions Gallimard. Comme tous les livres de Weil, il a été publié à titre posthume. Il s'agit, avec L'Enracinement, de l'oeuvre philosophique la plus importante de Weil, qui la désignait comme son « grand oeuvre » ou son « testament ». L'essai comporte une introduction, puis quatre sections centrales, intitulées respectivement « Critique du marxisme », « Analyse de l'oppression », « Tableau théorique d'une société libre » et « Esquisse de la vie contemporaine », suivies d'une conclusion.
De manière générale, Simone Weil se demande dans cet essai à quelles conditions le travail peut constituer un acte libre. Toutefois, le passage de l'oppression à la liberté ne réside pas, selon elle, dans l'abolition du travail, malgré ce que pourraient croire les utopistes qui rêvent d'une société des loisirs, ni dans la libération du travail humain par la machine, contrairement à ce que les adeptes du progrès technique pourraient s'imaginer. Car il ne s'agit pas, selon Weil, de libérer les êtres humains de toute forme de travail ; même si c'était possible, ce n'est nullement souhaitable. Elle affirme en effet que « la notion du travail considéré comme une valeur humaine est sans doute l'unique conquête spirituelle qu'ait faite la pensée humaine depuis le miracle grec7 ». Le travail a une valeur en soi et doit tenir une place primordiale dans la vie humaine ; suivant les derniers mots de Weil dans L'Enracinement, soit neuf ans après la rédaction des Réflexions, « il est facile de définir la place que doit occuper le travail physique dans une vie sociale bien ordonnée. Il doit en être le centre spirituel8 ».
Il s'agit donc de redonner au travail la valeur qui est la sienne, celle d'une « conquête spirituelle » ou d'un « centre spirituel » dans la vie humaine. C'est à cette condition que pourrait apparaître une société d'hommes libres, car leurs actions procéderaient de la pensée méthodique plutôt que de dépendre de leurs désirs et de leurs craintes. En concevant le travail selon sa valeur propre, l'être humain sort de l'imaginaire et se confronte à la réalité, c'est-à-dire au vrai rapport qui définit sa liberté, celui entre l'acte et la réflexion qui le guide. Weil affirme en effet que la liberté ne consiste pas à satisfaire ses désirs et à ignorer ses craintes ; il s'agit là d'un esclavage. La liberté véritable se définit plutôt « par un rapport entre la pensée et l'action ». En ce sens, « serait tout à fait libre l'homme dont toutes les actions procéderaient d'un jugement préalable concernant la fin qu'il se propose et l'enchaînement des moyens propres à amener cette fin9 ».
Ainsi, libérer les travailleurs de l'oppression revient en fait à libérer le travail lui-même des conceptions erronées que l'on entretient à son propos. Weil crédite Francis Bacon d'avoir fait apparaître la valeur humaine du travail, notamment par la formule selon laquelle « l'homme commande à la nature en lui obéissant ». Cette formule « suffit pour définir le travail véritable, celui qui fait les hommes libres, et cela dans la mesure même où il est un acte de soumission consciente à la nécessité ». Weil refuse en définitive que le travail soit vu comme une « désespérante malédiction », c'est-à-dire « comme la marque de l'esclavage et de l'abjection des hommes10 », ainsi que le suppose la Genèse. -
Dans "Le Livre du Ça" de Georg Groddeck, l'auteur explore de manière novatrice les concepts psychanalytiques, en particulier celui du "Ça" développé par Sigmund Freud. Groddeck, influencé par la psychanalyse, offre une perspective unique sur le fonctionnement de l'inconscient et du Ça, mettant en lumière des aspects psychologiques profonds.
L'ouvrage contient des explications sur la nature du Ça selon Groddeck, et comment cette composante de l'inconscient interagit avec d'autres éléments de la psyché. Groddeck, en tant que médecin et écrivain, incorpore des exemples cliniques pour illustrer ses idées.
"Le Livre du Ça" propose une exploration originale et approfondie des concepts psychanalytiques, offrant aux lecteurs une compréhension distinctive de l'inconscient, telle que perçue par Georg Groddeck.